En tant que mère, tu te trouves toujours des petits défauts et tu te dis qu’il y a toujours place à l’amélioration. Pour certaines, ce sera de mettre la pédale douce sur les sucreries ou l’alcool, pour d’autres ce sera d’arrêter de fumer. Plusieurs d’entre nous espèrent aussi avoir plus de patience pour être capables de conserver un langage plus acceptable. Depuis quelques années, tu trouves que tu t’es lâchée lousse. Le joual ne suffit plus et tu sacres de plus en plus. Alors tu t’es mise en tête de mieux te contrôler, question que ton héritier ne devienne pas le petit malpoli de ta rue.
Maintenant maman, les mots d’église apparaissent dans ta tête de plus en plus rapidement et de plus en plus souvent. Tu peux même les classer par catégories.
#1 Le sacre surprise
Celui que tu lâches sans t’en rendre compte à la suite d’une situation surprenante. Par exemple, au moment où tu es pressée d’aller à la salle de bain avec la vessie sur le bord d’exploser et que tu te rends compte que ton bébé avait déposé tous ses jouets dans le bol.
#2 Le sacre de douleur
Celui que tu te retiens de lâcher quand ton bébé tire sur tes cheveux quinze fois par jour (oui, même s’ils sont attachés), quand il se met à chercher ton genou pour te mordre ou celui que ton chum lâche quand il se fait kicker les parties dans une partie de soccer improvisée, mettons.
#3 Le sacre de découragement
Le moment où le cri de ton enfant en pleine nuit t’extirpe de ta phase de sommeil profond, phase que tu n’avais pas atteinte dans les dix-sept derniers mois. Peut être aussi utilisé quand tu te demandes pourquoi ton enfant a toujours besoin du rouleau complet de papier collant pour son bricolage. Toujours.
#4 Le sacre de frustration
Celui que tu vas lâcher quand ça fait vingt fois en quatre minutes que tu demandes à ton plus vieux d’aller ramasser sa chambre ou de lâcher sa petite soeur, ce qui te donne exactement un sacre par douze secondes si tu les disais tous.
#5 Le sacre que tu veux transformer en simple patois
Celui que tu sortiras devant ton petit dernier, mais que tu transformes au dernier moment pour ne pas montrer le mauvais exemple. Par exemple, partir ta frustration avec un ‘sac….’ et finir avec ‘à papier’. L’honneur est sauf, mais ça ne te défoule pas autant.
Habituellement, la plupart de tes sacres se retrouvent dans la dernière catégorie et tu te trouves donc bien méchante d’avoir pensé à des mots plus trash. Mais moi, je te félicite plutôt d’avoir réussi à te contrôler. D’autres fois, il sort tout seul, le méchant mot. Ne t’en fais pas. Tu n’es pas la seule à l’échapper; on est toutes humaines après tout.
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