Je suis un imposteur. Une maman imposteur.
Pourtant, je suis maman, une vraie, de sang et de cœur, de mon fiston de quatre ans et quelques poussières. Je l’aime plus que ma propre vie. Je suis fière de lui, je lui donne tout ce dont il a besoin et évidemment beaucoup d’amour. Mais je ne me reconnais pas toujours à travers une horde de mamans.
Les mamans crevées, qui dorment deux heures par nuit depuis huit ans. Qui gèrent autant d’enfants que de crises de bacon. Qui n’ont pas relaxé dans un bain chaud depuis 1988, qui ne se souviennent pas de leur dernier cinq à sept entre copines ou de la dernière fois qu’elles ont magasiné pour elles, pour se gâter. Les mamans qui boivent leur café froid, chaque matin. Je ne bois même pas de café, et à entendre toutes les autres, ce liquide énergisant serait la base de tout bon fonctionnement.
Mais moi, je fais des siestes, souvent. Je dors huit heures par nuit. Je sors avec des copines au moins une fois par semaine. J’ai un conjoint en or et je n’ai pas envie de vous dire qu’il m’aide beaucoup, non. On s’aide beaucoup. J’ai choisi cette voie. La voie d’avoir un seul enfant pour le moment. Un autre viendra, mais pas tout de suite. Peut-être par lâcheté, par égoïsme. J’ai choisi de prendre le temps. De respirer, même si parfois, je n’y arrive pas.
Alors j’ai envie de vous dire que la maternité n’est pas qu’un combat sans fin duquel on sort exténuées, cernées et dépassées. Non, parfois, la maternité, c’est aussi un fleuve, pas si tranquille quand même, mais du moins, au bord duquel on peut se prélasser au soleil sans être trop souvent éclaboussées.
MARIE-HÉLÈNE TREMBLAY |
Je suis maman solo d’un petit de 15 mois et nous sommes bien. Je me sens pas à bout. Je dors super bien et chaque fois que je peux. Je ne m’en fais pas pour rien. J’écoute les mamans autour de moi parfois et je me sens extra terrestre. Non quand même pas!
C’est une 2e famille pour moi et je me rappelle d’avoir eu de la Broue dans le toupette. La grande différence (pour au moins 60 % ) c’est être dans le moment présent et ne pas s’en faire trop.
Bonjour tout le monde,
Vous connaissez le burn out maternel? Visiblement c’est un trouble en plein recrudescence au même titre que son homologue professionnel.
Plutôt que de vous sentir coupable, les mamans « zens », soyez des modèles et montrez fièrement qu’on peut s’épanouir quand on a choisi la vie qu’on veut mener.
Bravo