Après l’accouchement, on te demandera des dizaines et des dizaines de fois si tu vas bien, si tu as de la peine, si tu te sens dépassée par les événements. C’est vrai que plusieurs mamans éprouvent certaines émotions difficiles. Le baby blues, la dépression post-partum, ou juste l’écoeurite aiguë, ou le manque profond de sommeil. Mais tu sais, tu as le droit de ne pas vivre tout ça, tu as le droit de ne pas pleurer.
Tu peux passer plusieurs nuits blanches consécutives, être cernée jusqu’au coude, avoir une démarche à la mode zombie, mais ça ne veut pas forcément dire pour autant que tu ne t’endures plus. Parce que tu as appris à vivre avec cette fatigue, à faire une petite sieste ici et là, parce que tu te dis que c’est un moment à passer et tu gardes ta bonne humeur. Tu ne trépignes peut-être pas de joie, mais tu survis bien à tout ça.
Tu as un bébé qui pleure encore et encore. Et après, qu’est-ce que ça fait? Tu fais ton gros possible tous les jours pour le consoler du mieux que tu peux, tu en prends soin et parfois tu sors faire un tour et laisse ton chum prendre la relève. Et non, ce n’est pas parce que tu es au bout du rouleau, tu fais juste prendre soin de toi à travers la maternité et c’est probablement ce qui t’aide à surmonter les épreuves sans te sentir anéantie.
Tu as un bébé glouton, tu l’allaites toutes les deux heures jour et nuit et ça, depuis plusieurs semaines. Et puis ? Tu aimes son contact contre toi, c’est votre petit moment à tous les deux.
Tu as peut-être d’autres enfants plus vieux à la maison. Mais en avoir un troisième ne signifie pas forcément que c’est plus difficile. Oui, parfois tu aimerais bien avoir une autre paire de bras pour t’aider à consoler, une autre paire d’yeux pour ne manquer aucun moment. Tu prendrais bien plus d’heures dans une journée, quatre ou cinq au moins, pour arriver à passer du temps de qualité avec chacun d’eux, et prendre du temps pour toi et ton couple. Mais tu arrives malgré tout à tricoter vos vies pour ne laisser personne de côté et tout ça t’apporte une certaine sérénité.
Chaque fois qu’on te demande si ça va, tu as franchement envie d’ignorer la question parce qu’on dirait que certaines personnes ne te croient pas quand tu leur réponds que, oui, ça va. Que ça va même plutôt bien. Que tu es heureuse dans ta vie un peu folle.
Ne te sens jamais coupable, parce qu’après tout, tu as le droit de ne pas pleurer. Parce que ça a le droit de bien aller.
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