Voilà enfin, tu l’as rencontré. Le vrai amour, celui qui te fait vibrer, qui a su toucher ton âme sans même prononcer un mot. Victor Hugo disait: «Aimer, c’est savoir dire je t’aime sans parler ». Cette phrase résonne en toi et plus que jamais.
Mais le hic, c’est qu’il n’est pas le père de tes enfants. Non, celui qui porte ce titre, tu l’as choisi parce que tu te disais qu’il serait un bon parti et certainement un bon père de famille. La mi-trentaine approchait, l’horloge biologique sonnait depuis assez longtemps et il fallait bien se rendre à l’évidence : depuis ta plus grosse peine d’amour, tu n’as plus jamais été capable d’aimer à nouveau une personne, alors il fallait bien se résigner et tu l’as marié.
Puis, trois ans plus tard, l’amour se pointe. Sans trop comprendre ce qui se passe, sans même échanger un baiser, tu vois bien que cet amour est bien plus grand que toi, mais surtout qu’il est réciproque et intense.
Mais la réalité te ramène sur terre. Tu es engagée, fille. Tu as une famille, un enfant et tu es enceinte. Tu prends donc une décision déchirante, celle de choisir ta famille. Tu te frappes fièrement sur le chest, fière d’avoir su résister à l’appel et tu te dis qu’avec le temps tu vas bien finir par l’oublier.
Les années passent, tu restes toujours en contact avec lui. Une belle amitié se développe, mais les sentiments, eux, restent. Tu décides donc de l’aimer en silence. Ça va bien finir par retomber, tout finit toujours par retomber, non? Et non, plus tu le connais, plus tu le trouves beau de son physique, mais de son âme aussi. C’est fou, tu connaissais déjà l’Amour inconditionnel envers tes enfants, mais tu ne le pensais jamais possible envers un homme.
Et ce qui devait arriver arriva, cet amour silencieux se brisa finalement par un premier baiser, puis par mille et un autres et depuis, les rencontres se multiplient. Tu es heureuse avec lui et tu te sens vivante. Mais voilà, pendant que tu l’aimais silencieusement, il a rencontré quelqu’un et vous voilà tous les deux à vous aimer du plus profond de vous-mêmes les mains liées par l’engagement.
Te sens-tu sens coupable? Non. Es-tu infidèle? Oui, peut-être. Mais envers qui? Envers celui qui ne sait rien de tes escapades de bonheur? Ou envers toi? Car tu sais ce qui te rend heureuse, mais tu ne te le permets pas, par peur, et parce que tu ne veux pas briser ta famille.
Alors, tu rentres à chaque fois le cœur triste, heureux, vide et plein à la fois.
Puis tu te raccroches à tes mousses qui s’émerveillent devant une glace qui fond dans l’eau chaude et tu te dis que c’est peut-être juste ça la vie, s’émerveiller devant l’inexplicable.
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