Je veux te dire merci, merci à toi la femme, la mère, grande et forte. Toi qui as forgé à même ta terre, les étincelles de ce monde; tes enfants.
Merci de te salir les mains pour construire dans la glaise et la suie, les trésors qui composent nos vies.
Merci à toi, qui essuies tes doigts et recommences à force d’amour et d’espoir.
Merci pour tes larmes que tu laisses humblement couler en me montrant que c’est correct, qu’une mère ça pleure aussi.
Merci pour tous les cris de souffrance et les gémissements de douleur qui sont sortis de toi lorsque tu as enfanté. Tu m’as montré le chemin, tu m’as fait découvrir la force qui était en moi et tu m’as indiqué comment faire pour aimer.
Merci de porter fièrement ton corps et de m’enseigner comment faire pour afficher le mien avec ampleur.
Merci de me guider sur les traces de ma féminité pour faire en sorte que je regarde l’homme avec un soupçon de désir et l’entièreté de mon appétit pour lui.
Merci de tenir entre tes doigts, fragilité et force.
Toi, la femme, la mère, tu n’arrêteras jamais de me surprendre, de m’émouvoir et de me rendre fière. Toi, la femme, la mère, tu as existé, tu existes et tu existeras toujours et à jamais.
Le monde aura éternellement besoin de tes mains qui façonnent, de tes cris qui dérangent, de tes sourires qui apaisent, de tes idées qui transforment et de ta patience qui console.
Merci à celle qui m’a précédée car tu m’as enseigné, sans trop le savoir, ces gestes immémoriaux que j’enfile dans mon quotidien pour faire grandir avec amour, mon enfant.
Merci à celle qui marche avec moi sur ce chemin combien exigeant et sublime de la maternité.
Merci à celle qui suivra, car tu es le pétillement initial d’une autre lignée de femmes et de mères. Tu es notre espoir et notre salut.
Merci à toi, la femme et la mère.
KIM MORIN |
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