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Tes deux semaines de la construction

semaines construction vacances été enfanC’est le mois de juin, le gazon pousse ben que trop vite, t’as sorti tes sandales pis t’as serré tes bas (please), les fraises sont à veille de sortir et les drapeaux de la Saint-Jean sont sortis depuis trois mois. Ça, ça veut dire que les vacances en famille approchent.

Te rappelles-tu la fois que tu avais planifié tes toutes premières vacances en famille? T’sais, dans le temps que tu avais un ventre plus ferme, des idéaux sur la bonne entente dans un couple, que tu riais avec tendresse devant ton p’tit pis que t’étais un peu conne finalement? Tu t’extasiais parce que tu avais acheté un beau parasol gigantesque pour la plage pis une belle couverture que t’avais trouvée sur Etsy, t’sais celle tricotée à la main par une vieille anglaise du quartier Rosemère. Tu te disais que ça s’rait parfait pour endormir la p’tite et la garder au frais pendant que ta tendre moitié irait patauger dans l’eau avec le splash pad coloré pour ton toddler.

Tu te rappelles comment tu te disais que ça s’rait magique pis spécial ? Les souvenirs étaient déjà prêts dans ta tête, déjà imaginés, des snapshots de tes p’tits avec des grosses lunettes de soleil, les bouclettes blondes au vent, les liens entre vous tout à jamais soudés?

Mais là, ça c’est fini. À c’t’h’eure, tu sais ce qui t’attend. Tu l’sais parce que tu l’as déjà vécu.

Tu l’sais que de mettre de la crème solaire sur un enfant c’est encore plus dur que de faire du crossfit, d’avoir ton diplôme universitaire ou de faire ton rapport d’impôt.

Tu l’sais ce que c’est de faire les valises pour tout ce beau monde-là. Tu l’sais c’est quoi d’entasser tout ça dans l’char qui est rempli à rebord de bagages, de bébelles, de collations, de mauvaises odeurs, de gros coussins pour un pis d’une doudou pour l’autre, de ressentiments pis de chialage de ben que trop de monde en même temps. Ah pis oublie pas la poussette. Tu l’sais que celle que tu peux louer là-bas fera pas la même job.

Tu l’sais que faut pas que tu oublies de planifier l’itinéraire en char, ou encore pire, faire ton chemin dans un aéroport bondé avec ta saprée poussette qui, selon les gardes de sécurité, semble être une arme de destruction massive.

Tu l’sais qu’il faut pas que tu oublies d’arroser les plantes ben comme il faut pis d’aller porter le chien chez matante Suzie avant de partir. Ah pis nourrir les esti de poissons du p’tit et de demander à la voisine de venir jeter un coup d’œil pour voir si tout est correct pis espérer qu’elle fouillera pas dans tes tiroirs, surtout celui du bas, en dessous des jeans pis des shorts. T’sais celui où tu caches ton tu-sais-quoi. Ah pis fuck les plantes pis les poissons, ils ont eu une ben belle vie jusqu’à date, mais là t’as juste pas le temps.

Tu l’sais aussi qu’il faut pas que tu oublies de magasiner pendant cinq semaines pour trouver la parfaite place pour coucher, belle, mais abordable, juste assez proche de la plage/lac/forêt/parc d’attractions, mais pas un attrape-touriste non plus. Ah pis n’oublie pas que tu devras acheter des maillots de bain sur place. Ça pis tous les autres trucs nécessaires et inutiles auxquels t’a pas pensé.

Tu l’sais que c’est beaucoup de choses à planifier des vacances en famille, mais que tu vas pouvoir relaxer une fois rendu là-bas… en autant que tu places tes attentes quant à c’est quoi « relaxer » ben ben bas. T’étendre tranquille avec un bon livre à la plage n’arrivera sûrement pas. Pas tant que tes jeunes ont pas franchi l’âge de 13 ans. Regarder le coucher de soleil mielleux pour ensuite faire l’amour passionnément dans l’eau de la mer sous la voûte étoilée n’arrivera sûrement pas non plus.

Tu l’sais maintenant que des vacances en famille, ce n’est pas horrible ni merveilleux, ce n’est pas blanc ni noir. C’est un autre sentiment que t’avais pas vraiment compris avant de le vivre. C’est de faire plaisir aux p’tits pis de les occuper avant septembre. C’est de rire, pis de sacrer en cachette, de se bourrer de crème glacée, limonade sucrée, d’enlever trois tonnes de sable des valises pis de prendre le plus de photos possible de la p’tite devant la statue pas rapport sur le boardwalk. C’est quelque chose de mémorable parce que ça se balance entre tout ce qui a mal été pis tout ce qui a marché, pis c’est vrai et unique, comme ta famille.

Tu l’sais que des vacances en famille, c’est de vivre la vraie vie, pas de relaxer. Pis tu l’sais que si tu voulais relaxer, t’avais juste à envoyer les p’tits au camp de vacances anyway.

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Papa Pis Dada

Je suis maussade, colérique, impatient et amer, ce qui fait de moi le candidat parfait pour être le père d'un jeune enfant! Surnommé Dada par mon p'tit, je vis avec un autre homme (shocking!) et mon enfant dans la banlieue sud. Tous les trois nous formons une famille de Papa pis Dada, un clan juste un peu différent, mais su'à coche. J'aime jaser des vrais enjeux comme les plats Tupperware, les Goldfish, les virées au parc et tout le ridicule qui accompagne l'arrivée d'un enfant dans mon foyer. Suivez ma chronique hebdomadaire ici-même tous les mardis, sinon venez faire un tour à papapisdada.wordpress.com pour encore plus de ridicule!

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