T’étais pas de la plus prime jeunesse quand t’es devenue maman. T’as certainement eu un tas d’excellentes raisons d’attendre un peu avant de te lancer dans ce projet-là.
T’avais sûrement envie de profiter à fond de ces années folles où ton énergie était à son point culminant, où ton corps et ta tête étaient capables de prouesses et d’exploits qui font désormais partie du passé. Tu voulais vivre tes projets de fête et de voyage jusqu’au bout et sans contrainte. T’avais des études en cours, des projets de carrière, tu menais un rythme de vie effréné qui ne laissait aucune place à un début de désir de maternité.
Il se peut aussi que t’aies eu des doutes. T’étais pas sûre d’être physiquement capable de porter et de mettre au monde un enfant. T’étais pas sûre d’être mentalement assez solide pour le protéger, l’élever, résister à ses caprices, en faire quelqu’un d’heureux. T’as eu besoin d’un temps de réflexion avant d’être sûre que tu voulais te lancer.
T’avais peut-être tout simplement pas le bon géniteur sous la main. Ou alors ça n’a pas marché aussi vite que tu l’aurais souhaité.
Le fait est que t’es devenue maman la trentaine déjà bien entamée. Et tu es loin d’être la seule dans ce cas. Faire ses enfants sur le tard, c’est tendance.
Quand ton premier est né, tu t’es autoproclamée « jeune maman ». Ça te paraissait correct indépendamment de ton âge puisque tu étais maman depuis peu. Mais ce qualificatif trompeur n’a pas maintenu l’illusion très longtemps. Au fil des semaines et des mois, tu as vu tes traits se creuser, ton teint devenir blafard, tes cheveux blancs se démultiplier. Tu t’es sentie vieille comme jamais. La réalité, c’est que t’étais une vieille maman de jeunes enfants.
Tu t’es mise à avoir des doutes sur la pertinence d’avoir retardé autant tes projets de maternité. Et si t’avais eu tes enfants cinq, voire dix ans plus tôt? Ton corps aurait-il conservé pareillement les stigmates de tes grossesses et de la fatigue ? Est-ce que tu n’aurais pas eu plus d’énergie pour affronter tes journées enfants-boulot-pas dodo? Et puis, tu en es arrivée à la réflexion que, si t’avais pas attendu si longtemps, tes enfants auraient maintenant l’âge de raison, ils seraient autonomes, ils sauraient s’occuper seuls plus de dix minutes, et, surtout, mais alors surtout, tu dormirais à présent de bonnes longues nuits complètes et sans interruption.
Mais à l’évidence, il n’y a pas d’âge idéal pour devenir maman, et tu remplis ce rôle aussi bien à trente-sept qu’à ving-cinq ans. T’as eu la chance exceptionnelle de profiter comme jamais de ta jeunesse. Tu as la chance exceptionnelle d’avoir conçu des enfants magnifiques que tu adules et qui te rendent bien toute l’affection que tu leur donnes.
Oui, c’est fatiguant d’avoir des enfants en bas âge. L’adaptation à ce nouveau rythme est d’autant plus rude que tu as profité d’une vie sans contrainte pendant longtemps. Mais dis-toi qu’avec les années et au fil des expériences de la vie, tu as acquis une forme de maturité et de sagesse qui t’aideront à traverser ces années turbulentes. Affranchis-toi des idées reçues quant au fait de vieillir. Car tu rayonnes et tu détiens le charme unique et la classe négligée de toute femme qui vit l’expérience de la maternité.
MAMAN LOUISE |
C’est tout à fait ça !!! J’arrive à peine à aller sur son lit en hauteur pour lui dire bonne nuit.. belles acrobaties en perspectives !! (+ de 40 ans )