Tout ce que tu manques ne reviendra pas. Toutes les journées qui passent sans que tu sois présent sont perdues à jamais. Le temps est une denrée épuisable, malheureusement, et celui que tu perds à ne pas être présent pour tes enfants ne te sera jamais redonné. On ne peut rattraper les moments importants une fois qu’ils sont passés, jamais. Le temps ne coûte rien, il s’agit simplement de l’utiliser à bon escient.
Et durant ces instants qui filent comme le vent, réalises-tu ce que tu manques? Sais-tu à quoi ressemblent les petits yeux noisettes de ton fils quand il se réveille le matin, encore dans son monde de rêves? Entends-tu son premier « bon matin »? Sais-tu ce qu’il préfère pour déjeuner? Est-ce la tartine au Nutella ou la gaufre au sirop d’érable? Connais-tu son pantalon préféré? Ressens-tu son baiser et son câlin de ses petites mains avant ton départ pour le travail? Es-tu au courant qu’il n’a plus de petites roues sur son vélo et qu’il aurait tant aimé voir la fierté dans tes yeux?
Appelles-tu par son nom pour réveiller ta fille, le matin, avant l’école? Observes-tu les balbutiements d’adolescence qui la traversent dans sa quête d’elle-même? Celle qui prend soin de son petit frère jusqu’à ce qu’il monte dans l’autobus. Connais-tu ses produits préférés? Sa saveur de sorbet préférée? Combien elle aime être coquette? Le nom de sa meilleure amie? Ses peurs quotidiennes? Les matières scolaires où elle excelle et celles qui lui posent problème?
Es-tu au courant de leurs fiertés du moment? Leurs déceptions passagères? Comprends-tu le vide dans leurs cœurs causé par un père qui n’a pas conscience du manque qu’il leur inflige? Mesures-tu les conséquences de ton absence pour eux? Vois-tu à quel point je compense pour deux? Perçois-tu les blessures émotionnelles que tu leur causes, celles qui me déchirent le cœur, car ce n’est pas cela, être un père, à mes yeux? Non, tu ne sais rien de tout cela, car tu n’es pas là. Mais moi, je suis là pour eux, et je n’aurai jamais le regret de ne pas avoir été présent au moment où ils avaient le plus besoin de moi.
Laisser un commentaire