garcon avec maman au soleil

À mon bébé qui n’en est plus un

Mon trésor,

Aujourd’hui, j’ai blotti mon nez dans ton cou et j’ai fermé les yeux pour me rappeler ton petit visage quand tu es venu au monde comme je l’ai fait tant de fois, mais quelque chose avait changé.  Quelque chose n’y était plus. Ton doux parfum de bébé, qui m’a tant de fois bercée, avait laissé sa place à celui du petit garçon que tu deviens.

Aujourd’hui alors que nous jouions tous les deux, j’ai fermé les yeux pour me rappeler le tout premier son que tu as poussé le jour où je t’ai rencontré, mais quelque chose avait changé. Parce qu’au fil du temps, les sons ont laissé place à des mots. De doux mots que tu prononces maintenant du haut de tes quelques années de vie.

Tout au long des dernières années, les biberons de lait du matin se sont transformés en déjeuners familiaux, les premiers pas en balade en vélo, les soirées à te bercer en occasion de discuter ensemble durant des heures.

Jour, après jour, après jour, tes bains sont devenus de petites douches, tes petits doigts de petites mains d’enfant fier et curieux.

Semaine, après semaine, après semaine, tes trait se sont affinés, tu as commencé à choisir ce que tu avais envie de faire ou non, manger ou non.

Puis sont venus les moments où tu as refusé de me faire un câlin pour la première fois,  où tu as commencé à faire les choses seul et où tu m’as annoncé que tu n’avais plus besoin de mon aide pour t’habiller le matin.

Et c’est à chacun de ces petits et grands moments que j’ai peu à peu compris que tu conduisais maintenant toi-même ton petit train, mon amour. Et même si chaque fois j’étais si fière de découvrir la belle personne que tu deviens, mon coeur s’est serré à l’idée d’oublier chaque petit détail de ton histoire.

Un jour, tu sera grand et tu quitteras la maison mais aujourd’hui, même si tu es là et encore tout petit, je dois faire le deuil de mon bébé qui ne sera jamais plus, espérant pouvoir à jamais me remémorer chaque étape, chaque moment qui ont fait de toi la petite personne que tu deviens.

J’ai la conviction que la suite sera aussi belle que ces années qui sont derrière nous.

Mais aujourd’hui, je dois faire le deuil du bébé que tu étais et que tu ne seras plus jamais.

Crédit : StefaNikolic/istock.com

India Goulet

J’ai décidé d’ouvrir les portes de mon cœur en prenant ma plume pour sillonner quelques pages blanches en espérant rejoindre d’autres personnes qui tout comme moi traversent doucement le monde de la parentalité avec ses hauts et ses bas. Bonne lecture!"

Plus d'articles

Post navigation

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *