Mon enfant, quand cette peur de te perdre me prend, j’aimerais t’envelopper très fort dans mes bras, des minutes éternelles durant et ne jamais t’en libérer.
L’imagination est une faculté humaine fascinante, mais elle aussi une ennemie redoutable quand on devient parent et qu’on sait à quel point la vie est temporelle. Quand on sait qu’elle n’est pas toujours plus forte que tout et qu’elle peut s’arrêter en l’espace d’un infime instant.
Quand cette peur de te perdre me tenaille, qu’elle m’étouffe rien qu’à y penser, je te répèterais mille et une fois que je t’aime, nourrissant l’espoir que peu importe les aléas, tu trimballerais cette douce pensée avec toi.
Quand cette peur m’envahit l’esprit, j’aimerais lui crier de se taire, à jamais, d’un seul coup. De l’assommer et la mettre K.O. On dit de ne jamais imaginer le pire, mais je crois que c’est parfois plus fort que nous. L’anxiété de parent nous prend, on craint un jour vivre ce que malheureusement les nouvelles nous lancent aux yeux de temps en temps.
Quand cette peur de te perdre me prend , je ne peux retenir les larmes de monter jusqu’à mes yeux. Étant consciente de la fragilité de l’existence, je ne peux tasser les éventualités atroces. Je ne peux que prendre ces peurs comme motivation pour encore plus t’aimer.
Quand j’ai peur de te perdre, j’aimerais te tenir la main pour toujours, même si je sais que le principal rôle d’un parent est d’aider son enfant à devenir indépendant et à voguer de ses propres moyens.
Je te regarde vivre sans crainte des lendemains, sans craindre rien. Ignorant le fait que tout peut s’arrêter promptement et puis je t’envie.
Quand cette peur de te perdre me prendra encore , j’essaierai dorénavant de me convaincre que de savoir que rien n’est d’une éternelle durée peut aussi faire la beauté des moments partagés. Que tout comme toi qui ignores la fragilité du fil avec lequel tout tient, il faut simplement en profiter.
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