Papa, maman,
Pour vous les petits instants du quotidien semblent anodins mais à travers mes yeux d’enfant, ils sont tout sauf banals.
Quand vous m’accordez une permission spéciale, qu’on efface volontairement les règlements le temps d’une soirée, que vous m’autorisez ce qui est généralement interdit, je nous sens complices. Ça me fait du bien, je deviens plus léger.
Quand vous lâchez votre fou, que vous retrouvez votre cœur d’enfant et que vous riez aux éclats avec moi, ça illumine mes journées.
Quand vous pesez sur pause et que vous vous arrêtez pour m’expliquer les détails de la vie, le fonctionnement et la raison d’être, ça me fascine. J’admire votre vécu, votre savoir, je m’imbibe de vos mots.
Quand vous m’interrogez sur mes passions, que vous intégrez mon jeu imaginaire en sautant comme un ninja pour échapper aux méchants, je me sens spécial et privilégié.
Quand vous me serrez dans vos bras, que vous me couvrez de millions de bisous tout doux, que vos gestes sont marqués de tendresse et de compassion, une harmonieuse chaleur se répand au creux de ma cage thoracique.
Quand vous m’attribuez des petits surnoms attentionnés, ceux qui me feront sûrement honte à l’adolescence, mais que j’apprécierai en cachette, je me sens spécial, je me sens important pour vous.
Je sais que dans votre mémoire, plusieurs de ces petits moments risquent de s’émietter au fil du temps, mais la plupart d’entre eux resteront à jamais gravés dans ma tête et mon coeur et je m’en souviendrai toutes les fois où je me rappellerai mon enfance.
Papa, maman, je suis heureux dans la simplicité de ma connexion avec vous et je n’ai pas besoin de l’extraordinaire ni de froufrous et de paillettes. Votre présence d’aujourd’hui et ces moments ordinaires que vous passez à mes côté ont une valeur inestimable et sont la fondation de celui que je suis aujourd’hui et de l’adulte que je serai plus tard.
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