En tant que maman, je suis souvent fatiguée, épuisée, au bout du rouleau, au bout de moi et au bout de mes forces, alors il m’arrive d’avoir envie de ventiler. De dire comment je me sens sans jugement, sans reproche. D’avoir envie que quelqu’un me prenne dans ses bras. D’être écoutée, sans qu’on cherche à me donner des conseils ou des solutions miracles.
Alors, lorsque tu me dis que je ne devrais pas avoir mon bébé dans mes bras tout le temps, j’aimerais que tu comprennes que si je le porte, c’est ce qui nous convient le mieux à tous les deux.
Lorsque tu me dis que je n’ai pas de vie en dehors de mon bébé, j’aimerais que tu comprennes que ma vie n’a plus de sens sans lui depuis sa naissance.
Lorsque tu me dis que je devrais prendre plus de temps pour moi sans mon petit bébé, j’aimerais que tu comprennes que je n’en ressens pas le besoin pour le moment; ça viendra peut-être mais pour le moment, ce dont j’ai besoin est de passer du temps avec lui.
Lorsque tu me dis que je devrais le faire garder et lui donner un biberon de temps en temps pour me reposer, j’aimerais que tu comprennes que même si ça m’épuise de l’allaiter, je n’échangerais ma place pour rien au monde et chaque tétée est un moment privilégié avec lui que je souhaite conserver.
Lorsque tu me dis que je devrais laisser mon petit pleurer pour qu’il apprenne à se calmer sans moi, j’aimerais que tu comprennes que je ne suis pas à l’aise avec cette méthode et qu’elle ne correspond pas à mes valeurs.
Lorsque tu me dis que mon bébé ne devrait pas dormir avec moi ou faire ses siestes dans mes bras, j’aimerais que tu comprennes que son odeur est la chose la plus apaisante dans ce monde et que ça ne me dérange pas de le garder avec moi.
Lorsque tu me dis que j’ai tout mon temps en congé de maternité puisque je n’ai que mon bébé à m’occuper, j’aimerais que tu comprennes que la maternité et le congé de maternité sont les choses les plus demandantes et challengeantes que j’ai jamais vécues.
Lorsque tu me dis d’arrêter de me plaindre car j’ai choisi d’être maman, j’aimerais que tu comprennes que je culpabilise déjà assez de trouver mon quotidien rushant sans que tu en rajoutes.
Lorsque tu me dis que lorsque tes enfants étaient petits, tu faisais les choses d’une certaine manière et que tu es persuadé que ça marcherait assurément pour moi aussi, j’aimerais que tu comprennes que chaque enfant comme chaque mère sont différents et je suis la mieux placée pour savoir de quoi mon bébé a besoin.
Lorsque tu me reproches d’en faire trop ou pas assez, je souhaiterais que tu comprennes que tu ne m’aides pas et si ton but n’est pas de m’aider et bien j’aimerais que tu gardes tes opinions pour toi tout en réfléchissant aux intentions derrière tes interventions.
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