En réponse à l’article « Non chérie, je ne veux pas juste me vider » paru le 12 janvier 2018.
Je te trouve beau. Je t’aime comme la première semaine. Tu me donnes encore des papillons dans le ventre quand tu rentres le soir et quand je suis près de toi, je me sens complète. Mais j’ai quand même besoin de temps pour moi, chose que tu n’as pas l’air de vouloir me donner.
Je passe ma journée à travailler ainsi qu’à m’occuper de toi et de nos enfants. Oh oui, tu aides beaucoup. Plus que la plupart des hommes même. Mais ma vie est dédiée à ton bonheur et celui de nos enfants et ce, par choix. Oui, oui, j’ai choisi le rôle de maman et je l’assume. Encore plus, je l’aime. Mais le résultat ne change pas au final; j’ai quand même la tête pleine 24/7 de tout ce que toi et nos enfants avez besoin pour fonctionner. Notre famille vit bien parce que je la soutiens; je planifie et j’exécute tout en gardant votre intérêt en tête.
Je sais que tu ne cherches pas simplement à te vider et que tu me trouves séduisante dans mon linge mou et ma couette toute croche. Tu es un homme génial, mon amour. Tu m’acceptes comme je suis. Je sais que tu as envie de moi, de passer un beau moment ensemble. Mais ce moment est-il obligé d’être passé à faire l’amour? Oui, je sais que je t’ai touché les fesses doucement sur l’heure du souper et que je t’ai embrassé dans le cou ce matin. Et je l’ai fait non pas pour t’agacer comme tu as l’air de le prendre, mais parce que je t’aime et que je te désire. Je le fais parce qu’à ce moment-là, quand mes yeux sont tombés sur toi, j’ai eu envie de te toucher, de te donner de l’affection, de te montrer que je te trouve toujours aussi sexy.
Mais j’ai aussi besoin de temps pour me détendre, pour me reposer. T’sais, quand tu me regardes scroller mon fil d’actualité Facebook et que j’ai l’air sereine, je ne suis pas en train de t’éviter ou de te rejeter, mais bien en train de relaxer un peu. Je prends un petit moment pour moi. Moment que je n’ai pas souvent. Aller prendre une douche tranquille m’est presque impossible; je peux rarement aller à la toilette, la porte fermée. Mais une fois que les p’tits sont couchés, j’ai envie de décompresser un peu avant d’aller au lit pour mieux recommencer demain. Et une fois couchée, je suis au bout de mon rouleau. Épuisée. Finie.
Ça fait que oui, on attend la fin de semaine pour s’envoyer en l’air. On attend les siestes du samedi et dimanche ou le soir en se couchant sans avoir à se lever pour le travail le lendemain. Et oui, je te demande de me comprendre. Ben oui. Je te demande de ne pas penser à ton manque de sexe et de te mettre dans mes souliers. Tu prétends me comprendre, mais tu retournes instantanément à toi et ton manque de sexe.
L’affection n’est pas seulement sexuelle. On peut s’en donner tout le temps. On peut se câliner, s’embrasser, se coller mais toi, tu veux éjaculer. Aie l’honnêteté de l’admettre. Tu veux éjaculer avec l’aide de ta femme. C’est normal t’sais, mais ne fais pas semblant que c’est strictement par amour. C’était évident que c’est pas le cas. Tu prétends vouloir un moment intime et je t’en offre plein que tu refuses car tu préfères faire l’amour. Regarder un film ensemble collés sur le sofa, faire une sortie avec nos amis, se préparer un souper en tête-à-tête quand on le peut, rester collés toute une nuit et me regarder m’endormir, ces choses-là ne sont pas assez intimes hen?
Je comprends que ton corps en a besoin. Mais ma tête, mon âme, ma sante émotive et mentale ont besoin de repos et d’affection. Si c’est réellement moi que tu veux et non simplement te vider, tu devrais comprendre. Mais, t’sais, comprendre pour vrai.
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