fille embrasse chien

Je t’ai accompagné jusqu’à ton dernier souffle, mon chien

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Mon chien,

Pendant des années, tu as été mon plus fidèle compagnon et j’ai traversé les tumultes de ma vie sans me sentir jamais seule parce que tu étais là. Avec ton air enjoué. Ton amour inconditionnel pour moi. Ton envie folle de te faire caresser. Et celle de passer chaque seconde à mes côtés. Le temps a filé sans même que je me rende compte que ton poil avait pâli et que cette énergie débordante qui t’avait toujours habité avait faibli. Jusqu’à ce que vienne le moment de la fin. Celle qu’on sait inévitable, mais à laquelle on refuse de penser.

Je t’ai accompagné jusqu’à ton denier souffle même si j’ai eu moi-même de la difficulté à respirer car j’avais oublié à quel point aimer autant pouvait faire mal.

Lorsque j’ai fermé tes yeux, c’est tout mon corps qui s’est rempli de feu et j’ai tenté de repousser cette douleur qui venait de m’envahir jusqu’au plus profond de moi, convaincue que j’avais fait le mieux pour toi. Même s’il m’arrive parfois d’être assaillie de doutes, je me rappelle ton calme et ta tendresse des derniers instants qui ont contribué à ce que je sache que cette décision était la bonne. Merci d’avoir été doux avec moi. D’avoir atténué ma peine en me laissant croire que je posais exactement le geste que tu me demandais.

Je réalise que la force de te laisser partir n’est pas venue avant ton départ. Elle est née alors que tu prenais ton envol et a peu à peu pris toute la place. Je t’ai dit au revoir des épines dans la gorge, mais de la gratitude plein les yeux, et mes larmes brûlantes se sont transformées en un adieu sincère, presqu’heureux.

J’ai ressenti une douleur innommable quand je t’ai tenu dans mes bras tout en sachant que tu ne reviendrais pas. Il n’y avait plus d’attente, plus de délai, plus rien pour atténuer le désespoir de ce fatidique instant que j’avais tant anticipé. Mais j’aime à croire que c’est aussi ainsi que l’amour inconditionnel se manifeste entre l’homme et son meilleur ami.

Au-delà de la souffrance, en caressant ta tête comme je l’avais fait pendant des années, mon coeur te remerciait pour tout ce temps que tu as passé à mes côtés. Comme si, au-delà de ma peine et du fait que je ne te reverrais plus jamais, l’amour que je te portais prenait encore plus de place.

Reste que tu as laissé un vide immense. Que bien qu’un nouvel ami m’ait été envoyé, cette place, personne d’autre ne pourra l’occuper car c’est la tienne. J’ai fait à ce nouvel ami un coin ailleurs dans mon coeur et je suis certaine que tu regardes, satisfait, nos liens se tisser. Mon dieu que de ton vivant, tu l’aurais détesté ! Un sacré poilu bien trop maladroit pour son poids ! Mais je sais que de là où tu es, tu es heureux du bien qu’il me fait.

Je comprends maintenant que tu étais malade, épuisé et que je dois faire la paix avec cette culpabilité dont je n’arrive pas à me débarrasser. Celle d’avoir mis trop de temps à te laisser partir et paradoxalement, celle d’avoir fait le choix de te dire au revoir. Il n’y a qu’ainsi que tu pourras réellement te reposer et je me dis que par cette douleur qui ressurgit souvent, tu me demandes de me pardonner.

Mon chien, sache que tu peux maintenant partir en paix; j’aurai encore besoin d’un peu de temps, mais viendra le moment où je me pardonnerai de t’avoir aimé bien au-delà de la déchirante réalité.

Je t’aime mon ami, je me rappellerai de toi à l’infini.

Repose-toi bien, tu ne l’as que trop mérité.

Crédit : MT-R/Shutterstock.com

Miss Crunchie

Je suis une maman multicolore, une femme qui ne s’est pas totalement trouvée encore! Je me trimbale avec un lourd bagage scolaire tout en étant convaincue que je suis à l’origine de l’expression « cordonnier mal chaussé ». Je suis de celles qui croient profondément au crédo « Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort » même quand il faut que je le crie profondément la tête dans l’oreiller. Je suis touchante et cinglante à la fois et je me situe tout juste entre le bon et le mauvais, le doux et le piquant, le mou et le croustillant. Je suis une guerrière avec une épée en mousse! « Tu fight ou tu te pousses… » J’espère parvenir à créer le doute dans vos certitudes et vous offrir du réconfort dans vos inquiétudes.

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