Mon bébé, tu m’as appris la patience dès tes tous premiers jours de vie lorsque tu passais de longues minutes à prendre ta tétée à de nombreuses reprises de jour comme de nuit. Grâce à toi, j’ai découvert en moi cette détermination de maman qui donnerait tout pour son enfant.
Mon bébé, tu m’apprends la patience quand je dois parfois veiller plus d’une heure à ton chevet jusqu’à ce que tu t’endormes. Grâce à toi, je reconnais maintenant parfaitement le doux bruit du souffle d’un bébé endormi.
Mon bébé, tu m’apprends la patience lorsque notre petite balade quotidienne se transforme en une sortie de plus d’une heure. Grâce à toi, je me rends enfin compte de la beauté des petites choses de notre quotidien. Je lève maintenant les yeux avec toi pour observer les oiseaux qui passent et nous regardons ensemble avec émerveillement l’escargot qui se balade sur le mur de nos voisins.
Mon bébé, tu m’apprends la patience quand tu mets de longues minutes à avaler tes céréales alors que je suis déjà en retard et que nous devons partir pour la crèche. Grâce à toi, mes matinées sont plus douces et j’ai découvert que le petit déjeuner pouvait se transformer en un joyeux moment familial autant que n’importe quel autre repas de la journée.
Mon bébé, tu m’apprends la patience lorsque nous répétons ensemble la même chanson dix fois d’affilée ou encore quand tu me demandes de te lire encore et toujours la même histoire. Grâce à toi, j’ai appris à faire vivre les personnages de ton livre d’images et à cultiver le bonheur et l’imagination de mon coeur d’enfant.
Mon bébé, tu m’apprends la patience lorsque, certains jours, la réponse que tu fais à chacune de mes questions est « non ». Grâce à toi, je me rappelle régulièrement que j’ai moi aussi le droit de dire non et je travaille mes talents de négociatrice afin de trouver des alternatives qui pourraient te convenir.
Mon bébé, tu m’apprends chaque jour à devenir plus patiente, mais parfois le stress des obligations quotidiennes et le manque de sommeil me font perdre patience. Excuse-moi pour ces jours où je te presse de finir ton petit déjeuner, j’hausse la voix parce que tu ne veux pas enlever ton pyjama et je t’interromps au beau milieu d’un jeu. Je sais que l’enfant que tu es a beaucoup de mal à comprendre le tourbillon qu’est la vie d’adulte et tu ne devrais pas le subir maintenant car tu le découvriras bien assez tôt.
Mon bébé, depuis que tu es entré dans ma vie, toutes mes actions quotidiennes prennent beaucoup plus de temps. Mais grâce à toi, j’ai réalisé qu’en prenant le temps de mieux regarder les détails, d’écouter les gens et de ressentir les choses, le monde était incroyablement plus beau.
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