Je suis une mère impatiente et ça me déplait.
J’aimerais pouvoir être une mère patiente et aimante toutes les heures de tous les jours. Une maman qui laisse passer les crises comme l’eau sur le dos d’un canard, prête à reprendre les activités après le débordement. Mais je ne le suis pas.
Je suis une mère impatiente et ça me déplait.
J’aimerais avoir le « respire-par-le-nez » facile et le sourire étampé dans la face en permanence. Je voudrais avoir un visage accueillant qu’importe l’émotion que traverse mon petit, des bras pour toutes les occasions, un bisou pour tous les bobos. Mais je n’ai pas ça.
Je suis une mère impatiente et ça me déplait.
J’aimerais pouvoir me coucher le soir sans ressasser ces fois où j’ai perdu patience durant la journée. Je rêve d’une seule nuit où je serais fière en tout point de ce que j’ai fait pendant la journée, de la maman que j’ai été, des bonnes idées que j’ai eues, des périodes où j’ai su garder mon calme. Mais ça n’arrive pas.
Je suis une mère impatiente et ça me déplait.
J’aimerais avoir le dessus et des solutions pour toutes les tempêtes que mon enfant vit de l’intérieur. Je voudrais toujours savoir ce qui va lui changer les idées, l’apaiser et lui faire comprendre que c’est correct et normal de se sentir comme il se sent. Lui faire savoir que des trop-pleins, ça arrive et que moi, en tant qu’adulte et maman, je sais comment les gérer. Mais je ne sais pas.
Je suis une mère impatiente et ça me déplait.
Bien sûr, je me lève tous les matins, je fais de gros bisous à mon petit en le sortant du lit et lui prépare son déjeuner. Je l’aide à manger, le nettoie et l’aide à brosser ses dents. Il me suit partout, de la chambre à la cuisine, en passant par la salle de bain. On joue ensemble avec ses jouets, par terre dans le salon. On va au parc les jours de fin de semaine, on se balance, on glisse et on ramasse des cocottes. J’ai droit à beaucoup de yeux taquins et de rires, de bras tendus et de « encore » !
Je l’aime comme je n’ai jamais aimé, ça me fait mal tellement je l’aime.
C’est pourquoi, quand je perds patience je me sens comme une mère sévère, qui inspire de la crainte à son enfant. Parce que le ton peut monter vite, malgré ma résolution à chaque matin à ne surtout pas crier.
Je suis une mère impatiente et ça me déplait.
J’y travaille tous les jours, j’espère que mon enfant grandira et deviendra un adulte capable de me pardonner ces moments et j’espère que j’apprendrai à me pardonner aussi.
J’espère que tu sauras te pardonner.
J’ai été trop souvent cette maman aussi, j’ai appris avec la thérapie cognitivo-comportementale.
L’impuissance face à notre pouvoir de maman.. durant ces moments de trop-plein ..
Tu ne peux que contrôler toi. Pas les réactions des autres malheureusement.
Moi, je te pardonnes!