À toi, mon enfant imparfait qui ne répond pas toujours à mes attentes, sache que je prends petit à petit conscience que c’est ma conception de l’enfant parfait que je dois changer et non toi.
À toi, mon enfant imparfait qui voulait garder ton jeu juste pour toi un petit moment et qui le serrait contre sa poitrine, je m’excuse de t’avoir imposé de le partager avec les autres enfants sous prétexte qu’il faut être gentil. La prochaine fois, je te laisserai le temps de décider à qui tu prêtes ou non tes affaires et expérimenter par toi-même le bonheur du partage quand vient le temps de jouer ensemble.
À toi, mon enfant imparfait que je juge « en retard » par rapport aux autres de ton âge, j’aimerais te dire, et surtout à moi, que chaque individu évolue à son propre rythme et que tous les êtres humains sont différents et heureusement car c’est justement cela qui fait qu’on est unique, et que toi mon enfant, tu es toi.
À toi, mon enfant imparfait que je réprimande sans cesse pour que tu restes assis, j’oublie parfois que tu es un enfant et qu’un enfant a besoin de bouger, que les histoires de grands ne t’intéressent pas forcément tout comme les repas qui s’étirent. J’essayerai donc à l’avenir d’emporter des choses pour t’amuser et de trouver, si possible, des endroits adaptés à ton âge.
À toi, mon enfant imparfait qui souhaite t’habiller de la même couleur de la tête au pied ou de porter ton T-shirt favori dès qu’il est à nouveau propre, je m’excuse de t’avoir imposé mes propres choix vestimentaires. J’aimerais maintenant te dire haut et fort que oui, tu peux mettre ce que tu veux; les goûts et les couleurs ne se discutent pas et le plus important est que tu te sentes beau et à l’aise avec ce que tu portes et cela, peu importe l’avis des autres.
À toi, mon enfant imparfait qui abandonne le jeu qu’on vient de commencer puis qui, contraint, le termine sans joie, sache qu’à présent, cette règle n’a plus de sens pour moi car le but d’un jeu est d’y trouver du plaisir.
À toi, mon enfant imparfait qui me déstabilise lorsque tu fais une crise en public, j’aimerais me rappeler que la majorité des personnes présentes ont déjà vécu une situation semblable; à l’avenir, au lieu de te faire taire à tout prix pour faire bonne figure, j’essayerai de lâcher prise pour mieux accueillir ton émotion et t’encadrer tout en te laissant exprimer ta frustration.
À toi, mon enfant imparfait que je tente inconsciemment de changer pour que tu rentres dans « le moule », je te promets de réfléchir à la nécessité de chaque règle afin de déterminer si elle répond à tes besoins plutôt qu’à mon ego de mère parfaite et surtout, je me donne la mission de t’aimer comme tu es, avec tes qualités et tes défauts.
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