Aujourd’hui, je t’ai déposé à la garderie dans la tourmente d’un matin qui va tout croche. L’un de ceux que je déteste.
Parce que, si tes céréales ne goûtaient pas comme d’habitude car tu n’avais pas ton bol préféré, moi, j’étais déjà à cran que tu te sois levé plus tard que d’habitude. Même si j’ai tenté de calmer le volcan qui montait dans mon ventre, tu l’as senti et tu y as réagi. Tu t’es transformé en petite tornade qui ne voulait plus rien écouter et qui, elle aussi, bousculait tout sur son passage.
Quand ta colère prend toute la place, la vérité, c’est je ne sais plus comment te comprendre. Je me sens impuissante devant tant de furie. Je fouille dans mes souvenirs pour savoir si tu as copié un modèle que je t’aurais présenté et la culpabilité prend toute la place quand je me revois déverser toute une gamme d’émotions négatives qui n’auraient jamais dû exister.
Pour tous ces matins où nos cœurs sont chamboulés, mon enfant, je suis profondément désolée. J’aurais aimé t’offrir davantage de calme, d’ouverture et d’attention. Même s’il m’arrive parfois moi-même d’en douter, chaque jour, je fais de mon mieux pour m’améliorer et être un meilleur modèle pour toi, pour nous.
Quand enfin la tempête se tasse, qu’on réussit à se parler et à se comprendre, je profite de cet instant de douceur où tu te blottis contre mon cœur et où nous ne formons qu’un à nouveau.
Je t’aime.
Je me reconnais tellement dans ce témoignage! Petit pincement au coeur et yeux brillants à la lecture… Merci Amélie. Je me sens moins seule et moins coupable. Nous sommes toutes des mamans formidables qui faisons de notre mieux malgré les « matins de tempête ». Merci encore!