La maternité m’a appris ce que signifie aimer inconditionnellement. Aimer si fort que le seul fait d’imaginer qu’il pourrait arriver malheur à mon enfant m’angoisse.
La maternité m’a appris à trouver de la patience quand je pensais avoir atteint ma limite, à puiser les dernières onces d’énergie au plus profond de moi pour offrir le meilleur de moi-même à mon enfant.
La maternité m’a appris qu’un parent ne peut pas s’absenter pour cause de maladie, qu’il travaille vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Même quand il a la gastro, qu’il a de la misère à se tenir debout et que prendre soin de sa propre personne lui semble insurmontable.
La maternité m’a appris à remettre en question les priorités et lâcher prise sur la perfection du ménage.
La maternité m’a appris à me faire confiance malgré toutes les remises en question. Parce qu’il y a rarement quelqu’un pour me dire si ce que je fais est correct ou ne l’est pas, à part mon enfant qui cesse ou non de pleurer.
La maternité m’a appris à comprendre l’inquiétude d’une mère. L’inquiétude que l’on ressent quand on se réveille pour la première fois avant son bébé, l’inquiétude de ne pas pouvoir calmer ses pleurs, l’inquiétude de ne pas être à la hauteur, l’inquiétude qui est omniprésente dans le rôle de mère.
La maternité m’a appris à lâcher prise par rapport aux nombreux conseils que plusieurs se permettent de nous donner en me rappelant que nous, les parents, sommes les meilleures personnes pour savoir ce dont bébé a besoin.
La maternité m’a appris qu’il était possible de se sentir complètement comblée en plongeant simplement mes yeux dans ceux de mon enfant, et ce, même quand ils sont cernés jusqu’au menton et qu’ils peinent à rester ouverts en pleine nuit.
La maternité m’a appris à être complètement émerveillée par chacun des nouveaux apprentissages de mon bébé aussi simples soient-ils, allant même jusqu’à verser une larme.
La maternité m’a appris à apprécier le ralentissement de mon mode de vie pendant le congé de maternité. À apprécier les journées plus tranquilles à jouer avec bébé et boire mon café même s’il est maintenant plus souvent froid que chaud.
La maternité m’a peu à peu appris à repousser la culpabilité lorsque je me permets de faire une sieste au lieu de faire une des nombreuses tâches de ma to do list.
La maternité m’a appris la gratitude d’avoir la chance d’être maman et à me rattacher à cette gratitude lors des journées plus difficiles.
La maternité m’a appris plusieurs choses mais elle m’a surtout transformée dès l’instant où j’ai pris ce petit humain dans mes bras, ce petit être que j’avais mis neuf interminables mois à construire et qui est maintenant là, complètement dépendant de moi.
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