père de mes enfants

Au père de mon enfant, si tu savais le nombre de fois où je me suis imaginée être à ta place

père de mes enfants

À toi, l’homme qui partage ma vie, le père de mon enfant,

Si tu savais le nombre de fois où je me suis imaginée être à ta place.
Il m’arrive souvent d’envier tes nuits tranquilles où les pleurs n’arrivent même pas à te réveiller.
Cette tranquillité d’esprit, apportée par la certitude de ne pas avoir à te lever pour bébé, cette certitude que « cette nuit sera une bonne nuit ».

Si tu savais, le nombre de fois où je me suis imaginée être à ta place.
Chaque fin de semaine, j’envie tes grasses matinées où, réveillée depuis plusieurs heures, je choisis les jeux les plus silencieux, pour ne pas te déranger.
Ce ressentiment si puissant qui accompagne mon café froid, et ce, depuis plusieurs années déjà.

Si tu savais, le nombre de fois où je me suis imaginée être à ta place.
Chaque jour, j’envie tes matins sans pression, où tu n’as que toi à t’occuper, alors que la routine folle me fait parfois oublier de prendre mon propre petit déjeuner.
Ce petit déjeuner vite balayé par les questionnements qui déboulent déjà dans ma tête lors du trajet du matin, à savoir ce que je vais bien pouvoir préparer pour le souper.

Si tu savais, le nombre de fois où je me suis imaginée être à ta place.
Chaque jour, je t’envie de ne pas avoir à te soucier de l’heure à laquelle tu termineras de travailler, puisqu’aucune obligation ne figure à ton agenda du soir.
Cette fatigue qui m’envahit, lorsqu’épuisée de ma longue journée, je songe parfois à vouloir arrêter de travailler, pour pouvoir alléger cette charge mentale qui m’habite depuis la fin de mon congé maternité.

Si tu savais, le nombre de fois où je me suis imaginée être à ta place.
Par moments, je t’envie de ne pas avoir été de retour à la maison « à temps » pour assister à la crise, puisque tu n’as pas eu à gérer quoi que ce soit, ni à hausser le ton.
Cette culpabilité qui m’envahit chaque fois que le terrible two s’empare de notre ange, et que je suis la seule à avoir cette lourde tâche qu’est celle de l’autorité.

Si tu savais, le nombre de fois où je me suis imaginée être à ta place.
Mais chaque jour qui passe, je n’envie en rien tes horaires chargés, tes routines du soir délaissées, tous ces câlins manqués.
Car mon bonheur, c’est de passer ces heures avec notre enfant, de voir ses sourires et d’entendre ses chansons lors du trajet du matin.
Car mon bonheur, c’est de le voir courir vers moi en fin de journée et de lui lire et lui relire tous ces livres que je connais par coeur, les uns après les autres, avant le dernier bisou du soir.

Parce qu’alors, la nuit venue, lorsque je ferme les yeux, j’ai cette certitude que je fais tout ce que je peux pour notre famille, et que je suis la mère que j’ai toujours voulu être.
Celle qui aime de tout son coeur et qui fera toujours de son mieux.
Mais toi, dis-moi, qui veux-tu être ?

Crédit : Jacob Lund/Shutterstock.com

La Collaboratrice dans l'Ombre

La Collaboratrice dans l'Ombre est la couverture utilisée par toutes les collaboratrices de l'équipe qui souhaitent écrire des articles crus et criant d'une vérité sans filtre. Souhaitant exprimer et assumer leurs opinions sans pour autant blesser leur entourage immédiat, elles préfèrent alors utiliser le couvert de l'anonymat.

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6 Comments

  • Wow la tristesse du pavé…mais comment c est possible de vivre finalement « à côté  » de quelqu’un, à côté de la plaque ! On ne doit pas partager ces pénalités a 2 ? La synergie ne vaut elle pas que si tout le mobde y met du sien ?
    …l’horreur de faire des enfants avec « son amour » qui ne comprends pas cela au point de mettre en péril sa tranquillité ???….merci mais non merci…

  • Moi, jme suis toujours levé pour mes filles, et lui, dans sa vision de pere, c’est a la maman de se lever.. avant.. je ne le comprenais pas et je vivais des frustrations en ne voyant que de l’égoïsme en lui. Mais aujourd’hui, je vois tous les moments que j’ai partagé avec elles et pas lui! Et ca, les enfants le restent meme s’ils ne parlent pas encore! Aujourd’hui, étant famille d’accueil célibataire, je me lève la nuit pour bb et je jouie pleinement chaque moment tout en me souvenant de ces moments précieux d’avec mes filles… je pense qu’il faut le prendre de manière positive.. sinon, ca se discute en tant que couple. La communication est toujours la clé de toute telation! Bonne journée

  • Tu as écris dans ce magnifique texte, tous les mots que j’aurais aimé écrire. J’ai pleuré à la fin puisque je me suis reconnue. Merci pour ces mots qui m’apaisent et qui me démontrent que je ne suis pas la seule.

  • Un bel article de merde et dégradant. Il ne faut pas faire de votre cas une généralité si votre « moitié » qui n’en est pas vraiment une pour le coup et à votre charge comme un enfant. Pour ma part ça n’est pas ma vision du couple et je me lève pour mon enfant et pour soulagé ma femme alors que je me lève à 5h tout les matins pour aller travailler ce qui lui laisse 2h de plus pour pouvoir se reposer. Ensuite une fois rentré je ne suis pas avachis sur le canapé et m’occupe de son gouté, prépare ses affaires pour le lendemain chez la nounou et profite de chaque moment avec mon enfant jusqu’au couché où la seulement je peux effectivement prendre un petit moment pour moi. Vous avez choisi celui qui partagera votre vie et avez décidé d’avoir un/des enfants avec un feignant qui n’a pas pas l’air d’avoir le sens des priorités et qui a l’air de n’en avoir rien a faire de ce que vous pouvez ressentir et éprouver dans votre journée et ne vous soutien pas. Mais je ne vais pas vous plaindre, vous l’avez choisi et avez décider de faire un enfant avec donc arrêtez de cracher dans la soupe en pondant un article comme celui ci pour faire votre super hero alors que c’est vous qui avez décider de faire un enfant avec un autre « enfant » qui ne prend pas ses responsabilités et vous laisse endossé tout le sale boulot.

  • A la mère de mon enfant, si tu savais le nombre de fois où je me suis imaginé être à ta place.

    Il m’arrive souvent d’envier tes nuits tranquilles où les pleurs n’arrivent même pas à te réveiller.
    Cette tranquillité d’esprit, apportée par la certitude de ne pas avoir à te lever pour bébé, cette certitude que « cette nuit sera une bonne nuit ».

    Chaque fin de semaine, j’envie tes grasses matinées où, réveillé depuis plusieurs heures, je choisis les jeux les plus silencieux, pour ne pas te déranger.
    Ce ressentiment si puissant qui accompagne mon café froid, et ce, depuis plusieurs années déjà.

    Chaque jour, j’envie tes matins sans pression, où tu n’as que toi à t’occuper, alors que la routine folle me fait parfois oublier de prendre mon propre petit déjeuner.

    Ce petit déjeuner vite balayé par les questionnements qui déboulent déjà dans ma tête lors du trajet du matin, à savoir ce que je vais bien pouvoir préparer pour le souper.

    Mais surtout, après avoir élevé notre enfant, tu n’imagines pas à quel point j’aimerais être à ta place, pour pouvoir voir mon enfant plus de 4 jours par semaine. A quel point être à ta place, c’est pouvoir mentir sans preuve et être protégée, tandis que je me fatigue à prouver la vérité et que je suis menacé car se défendre et porter la vérité, c’est être trop « procédurier ».

    Alors, la nuit venue, lorsque je ferme les yeux, j’ai cette certitude que je fais tout ce que je peux pour mon enfant, et que je suis le père que j’ai toujours voulu être.
    Celui qui aime de tout son coeur et qui fera toujours de son mieux.
    Mais toi, dis-moi, qui veux-tu être ?

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