Je suis une maman et j’aime l’aube.
Ce petit moment entre le boire de quatre heures du petit dernier et le réveil du plus grand est devenu un moment que je savoure. Rempli de possibilités, il s’agit d’un instant où les crises et les petites chicanes de la veille sont passées et font place à une nouvelle journée, un nouveau départ plein de promesses. Un moment où ma patience de maman est renouvelée et remplie. Un moment où le temps ne file pas à vive allure.
Je suis une maman et j’aime l’aube.
Ce petit moment où je ne suis pas tirée dans plusieurs directions à la fois et où ma charge mentale m’apparaît moins lourde alors que mon cerveau m’appartient, que mes pensées sont libres et que je peux réellement me demander comme je vais.
Je suis une maman et j’aime l’aube.
Ce petit moment pendant lequel je regarde parfois le visage endormi des petits êtres que j’ai créés, parfois à mes côtés, puisque mon lit est bien souvent leur refuge.
Je suis une maman et j’aime l’aube.
Ce petit moment pendant lequel je pense aux autres mamans en écoutant les petits bruits de la maison qu’on n’entend jamais en plein jour. Ces mamans que je connais et celles que je ne connais pas. Celles que je croise à l’épicerie ou encore à la garderie. Celles avec qui je travaille et avec qui les conversations tournent autour d’autres choses que la maternité même si nos petits sont au centre de nos priorités.
Je pense à toutes ces femmes qui, comme moi, sont debout bien avant le soleil dans d’autres maisons à bercer des petits corps mous et chauds, à flatter des dos, à regarder des petits visages aux bouches entrouvertes dormir, à faire les cent pas pour calmer les pleurs et à regarder le soleil se lever à travers la fenêtre pleine de traces de petites mains sales en se disant quelle chance j’ai de vivre ça.
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