Ma petite maman,
À peine étais-je dans ton ventre que je t’entendais. Tu chantais, tu me racontais même des histoires. Dès que tu parlais ou que je sentais la pression de ta main sur mon corps, mon cœur s’emballait.
Maintenant que je suis né, je suis très heureux de vous avoir papa et toi. Toutefois, j’ai entendu plusieurs grandes personnes qui me prennent dans leurs bras dire qu’ils donneraient tout pour être à ma place. Ils voudrait échanger leur emploi du temps de ministre contre quelques heures de berceau, être insouciants comme moi et oublier tous leurs soucis. Malgré ce qu’ils semblent croire et que tu crois peut-être aussi, sache que ma vie n’est peut-être pas remplie de factures, de lessives et d’obligations, mais elle n’est pas magique non plus car je suis complètement dépendant de toi, de vous.
J’aimerais passer tout mon temps dans tes bras, à regarder le bleu de tes yeux et t’entendre me chanter des comptines en me disant combien tu m’aimes. Mais comme tu dois faire ton ménage et t’occuper des autres membres de notre famille, souvent, je reste allongé sur mon tapis d’éveil à contempler un mobile qui s’est arrêté de tourner et de chanter depuis longtemps.
Au bout d’un certain temps, je n’en plus plus, je n’y arrive plus, j’ai besoin de tes bras et je pleure. Je t’entends accourir en reprenant ton souffle car tu n’as pas fini d’étendre les vêtements sur la corde et tu demandes à papa de me faire un biberon. Je n’ai pas faim maman, je voulais simplement que tu me prennes dans tes bras et que tu me couvres de bisous.
Ne te méprends pas, je ne t’en veux pas et je ne veux pas te faire sentir coupable. J’aimerais juste que tu comprennes que je suis prisonnier de mon corps parce que je ne peux ni marcher ni même me déplacer. Quand tu souhaites me parler, je suis là. Quand tu veux me faire un câlin, je suis encore là et quand tu veux que je te fasse mes plus beaux sourires, je suis toujours là. Mais quand j’ai besoin de quelque chose à mon tour, je dois attendre que tu viennes me voir.
Ne te méprends pas, je ne t’en veux pas et je ne veux pas te faire sentir coupable. J’aimerais juste que tu comprennes que pour le moment, je suis également prisonnier de la parole; je ne peux pas te dire si j’ai mal, faim ou besoin de tendresse. Tout ce que je peux faire, c’est pleurer, même si je sais bien que ça t’exaspère par moments.
Ma petite maman, nous amorçons la plus grande des aventures ensemble tous les deux. Chaque jour, nous apprenons à nous connaître et ce n’est pas toujours facile pour toi ni pour moi non plus. Mais ne cesse pas de tenter de décrypter mes pleurs, continue de faire de ton mieux et rappelle-toi, ce n’est pas un biberon ou une couche à changer, mais ta présence que mes larmes réclament.
Je t’aime,
Ton bébé d’amour.
Maman d une merveilleuse petite fille de 7ans et un garçon de 4mois. Ce message m’a beaucoup toucher. Je profite de chaque moment avzcc mes enfant et j ai conscient de tout cela j espère que beaucoup réagiront à ce message d amour et de vérité.