Je me souviens encore de cette journée où j’ai appris que tu t’étais creusé un nid au creux de mon ventre. J’étais tellement heureuse de créer un tout petit être. Je savais que tu étais là depuis à peine quelques secondes et pourtant, en passant ma main sur mon ventre plat, je t’aimais tellement déjà.
J’ai annoncé à tout le monde que tu allais arriver dans quelques mois. J’allais devenir maman. D’une fille ou d’un garçon, cela m’importait si peu, tant que tu arrives en santé. À ce moment-là, j’étais envahie d’un bonheur infini. Un bonheur qui ne me quittait pas, qui me faisait voir le monde sous un autre jour, qui me donnait envie d’espérer, de rêver, de réaliser.
Je venais tout juste d’apprendre que tu allais pointer ton nez et pourtant je n’imaginais plus ma vie qu’en fonction de toi. Je pensais déjà à ta chambre, à ton prénom, au jour où tu commencerais la garderie, à quel point le mélange de ton père et moi ferait de toi un petit être si beau. Je pensais à mon bonheur d’aller jouer au parc avec toi, à ton premier Noël, ton premier anniversaire. Je nous voyais heureux, comblés.
Puis un matin, mon monde s’est écroulé quand une vive crampe m’a prise par surprise. J’avais tellement mal. Le souffle coupé et les larmes au yeux, j’ai senti quelque chose couler entre mes cuisses en sachant que c’était le début de la fin. Dans mes sous-vêtements, du sang rouge vif, puis ton départ. C’est dans la salle de bain que je t’ai perdu, que j’ai compris que mon si grand bonheur venait de prendre fin. Aussi injustement que cela est possible de l’imaginer, la vie t’avait repris à moi.
Autant ton arrivée m’avait comblée, remplie et rendue fière, autant ton départ m’a vidée, brisée, anéantie. Le vide qui s’est créé en moi était immense, impensable, invivable. J’aurais voulu mourir pour ne jamais vivre ta perte. Comment la vie pouvait-elle être si cruelle pour donner à une femme le bonheur d’être mère et lui enlever si brutalement, sans avertissement ?
La douleur que j’ai ressentie dans les jours, les semaines et les mois qui ont suivi était infinie. Tout me rappelait ton départ. Le vide de mon ventre plat me renvoyait à nos projets, partis en fumée. Je ne savais plus comment respirer autrement qu’en devenant maman.
Avec le temps, beaucoup de temps, j’ai fini par faire mon deuil. J’ai compris que si tu n’avais pas pointé le bout de ton nez, c’est qu’il y avait une raison et que je devais te laisser partir. Après plusieurs mois, j’ai accepté ton départ et je t’ai laissé partir.
Mais, mon enfant, tu seras toujours mon bébé. Je parlerai toujours de toi comme si tu étais et tu resteras toujours une partie de mon histoire.
bonjour
Comme je vous comprend, la douleur reste même si le temps passe, il y as 10 ans j’ai perdu ma fille à 5 mois et demi de grossesse. Je m’en suis voulu et m’en veux encore de ne pas avoir pu faire quelque chose, même si je sais très bien que je n’aurais rien pu faire. Comme vous je suis passé de la joie, le bonheur de bientôt l’accueillir à l’envie de mourir et la rejoindre.
Le monde s’écroule! Tout le monde compati mais personne ne peut comprendre. Et avec le temps tout le monde l’oublie… Mais il y a toujours des perle qui pense à elle et cela me touche énormément. Elle fait parti de moi.
Aujourd’hui j’ai construit notre famille, et ma fille en fait entièrement parti. Elle es grande soeur maintenant je suis sur quelle aurais été tellement fiere de son frère et sa sœur.
Courage à vous
Et vous souhaite le meilleur pour l’avenir.
Je vous souhaite plein de courage je suis passer par cette épreuve injuste j ai perdu mon bébé a 8 mois de grossese l.année dernière on s en remet pas on survive quel vie injuste pour nos ange qu.on aime tant déjà dans notre ventre soyez bien entouré pour ces moment ou notre coeur est brisé bon courage a vous
Merci pour ce partage, j’aurais pu écrire chacuns de vos mots pour l’avoir vécu.
Douce pensé pour nos petits anges ?
?☝️
Ce sentiment d’échec.peu importe les mois de fait. Moi j’ai du être opéré..elle était plus qu’à mi-chemin notre petite fille,…. c’est atroce..la sortie d’hôpital où on regarde derrière sois…comme si on avait abandonné notre être tant espéré…je connais…j’ai fais mon deuil …moi ça va..mais je suis avec toutes ces mamans qui passent par là. ?