À mon aîné que j’aime toujours autant

À toi mon aîné, qui pourtant encore si petit, va déjà être grand frère, j’aimerais que tu saches que je t’aime toujours autant.

À toi à qui je lis des histoires sur l’arrivée d’un nouveau bébé dans la famille; ton émerveillement et ta curiosité me comblent de bonheur.

À toi que je porte moins souvent au fil de ma grossesse qui avance, ne crois pas que je t’aime moins; je le fais pour m’éviter des douleurs au dos et aussi pour t’habituer aux changements qu’il y aura quand vous serez deux et que j’aurai ta petite sœur dans les bras.

À toi qui ne réalises pas encore que notre quotidien va être chamboulé bientôt, je te promets que je serai là pour t’aider à trouver ta place et être à l’écoute de tes émotions.

À toi qui es tout étonné de me voir avec un si petit bébé dans les bras et qui viens caresser le visage de ta petite sœur; ta douceur me tire une larme de bonheur.

À toi, que je fais garder alors que je suis à la maison avec bébé qui vient de naître, ne crains rien; ces épisodes sont passagers car j’ai besoin de me reposer et ta petite sœur me réclame beaucoup de temps.

À toi qui n’es plus le centre de l’attention, n’oublie jamais que tu occupes désormais une place importante; celle d’être grand frère.

À toi qui reçois un biberon de lait alors que ta sœur est allaitée comme toi tu l’étais il n’y a pas si longtemps, ne t’inquiète pas; avec un peu de pratique, j’arriverai à vous tenir tous les deux dans mes bras lors de ce moment.

À toi à qui je demande de patienter pendant que je m’occupe de ta petite sœur, n’aie pas peur; je répondrai à ta demande une fois que je serai disponible et ta frustration cessera.

À toi qui régresses et imites les bébés pour qu’on s’occupe davantage de toi; j’aimerais que tu saches que ton comportement est tout à fait normal, que je te comprends et que je sais qu’un temps d’adaptation à cette nouvelle situation est nécessaire pour toi comme pour moi.

À toi à qui je donne plus de responsabilités qu’auparavant, sache que tu deviens de plus en plus autonome et que cette autonomie te sera bien précieuse dans la vie.

À toi à qui je demande de partager les jeux, ce ne sera pas toujours facile d’être à deux, mais je prédis que jouer ensemble vous amusera beaucoup d’ici quelques mois.

À toi dont les colères me font perdre patience plus vite qu’avant, la fatigue que j’accumule depuis plusieurs mois me rend plus irritable, mais je te promets de faire de mon mieux.

À toi que je supplie de faire moins de bruit quand ta sœur dort, sache que je te le demande pour pouvoir m’occuper rien que de toi et de partager un moment à nous deux comme nous le faisions avant.

À toi qui veux aussi être bercé dans mes bras quand je porte ta sœur, ce n’est pas toujours possible pour moi de le faire, je sais, mais n’oublie pas que papa est aussi là pour toi.

À toi, mon aîné à qui je consacre moins de temps depuis que la famille s’est agrandie, sache que je t’aime toujours autant et que nos moments à deux seront à jamais plus complices et précieux.