À toi, ma framboise, mon kiwi, ma papaye, mon pamplemousse. Qu’importe la grosseur à laquelle tu es rendu, tu n’as pas idée à quel point tu rends déjà ma vie sucrée.
À toi, le petit être qui grandit en moi, tu évolues et tu évolueras dans cette salade de fruits à jamais préservée et tu y ajouteras du goût tout au long des souvenirs que nous accumulerons.
Bien certainement, il y aura des moments doux-amers, des recettes moins populaires, mais nous saurons les recomposer à travers confiance, ouverture, amour et sérénité. Et on ne te laissera jamais tomber.
Quand on porte puis qu’on élève un petit humain, on a toujours hâte à demain et, même si on ne s’est jamais encore enlacés, même si mes lèvres n’ont jamais embrassé ton petit front, sache qu’on se connaît depuis nos espoirs les plus lointains, ton papa, toi et moi. Dans une étreinte d’amour, je ne sais quand mais, à un moment, le temps s’est arrêté puis, tu t’es suspendu à la maman que je suis déjà et que je peaufinerai avec le temps.
À toi, le petit être qui grandit en moi, tu ne nous connais pas encore, m’effleurant tout doucement de tes petits pieds, cette sensation à jamais inscrite dans le plus profond de ton inconscient.
Quand tu seras grand, ces souvenirs que nous construisons un à un, je te les susurrerai à l’oreille durant nos nuits d’insomnie. Je t’inventerai des berceuses et des histoires qui n’existent pas encore faisant de nous, les plus grands des auteurs.
Et même si tout est encore inconnu pour toi, moi, je te parle continuellement et partout. À la librairie, caressant les livres, racontant la nouvelle vie que l’on se tricotera, sous le regard des gens qui ne comprennent pas toujours.
Et même si tout est encore inconnu pour toi, tu te matérialises continuellement à travers le frottement de mes mains sur mon ventre, traversant cette barrière de chair qui nous rattache maintenant pour l’éternité.
Et même si tout est encore inconnu pour toi, je te palpe du bout des doigts, le sourire aux lèvres, dans l’allée des fruits à l’épicerie du coin.
Au gré du temps qui passe, de la peinture qui colore l’un après l’autre les murs de ta chambre, ton petit lit t’attend avec impatience pour te border. Au gré du temps qui passe, en regardant cette chaise qui nous berce délicatement, un ours en peluche contre le coeur, tu es déjà là.
À toi, le petit être qui grandit en moi, j’ai hâte à demain et à tous ses lendemains. J’ai hâte de te prendre dans mes bras, puis, par la main.
À toi, petit être qui grandit en moi, je t’aime déjà.
Je ne manquerais pas d’écrire de la sorte pour mon bébé. J’ai un bébé en route en ce moment (pas tout à fait sûr, mais on l’espère). On est encore au premier mois, donc on essaye de ne pas s’emballer, car on a déjà été déçu le mois dernier. Même si mon instinct de mère me dit que c’est le bon.
Magnifique texte bravo…… Félicitation j ai 43 ans et un petit être de 3 mois qui grandit en moi aussi……. Une grande de 17 ans…… Plein de bonheur à vous…….. ❤️