Depuis le début de la pandémie, je suis les règles du gouvernement, je reste à la maison et je limite mes contacts pour sauver des vies, mais l’être humain me manque.
La chaleur et la douceur de la peau au moment de serrer un proche pour le réconforter n’ont plus leur place dans ce monde. Les caresses et les mains sur l’épaule ne font plus partie de notre quotidien.
Depuis le début de la pandémie, l’être humain me manque.
Les sourires, les expression faciales et même la forme des visages ont disparu. On ne reconnaît plus nos amis et notre famille quand on les croise à deux mètres de distance à l’épicerie, dissimulés derrière des bouts de tissu.
Depuis le début de la pandémie, l’être humain me manque.
Mon meilleur ami s’est fait une nouvelle copie, ma soeur a accouché de son deuxième bébé, mon frère vit dans une nouvelle maison, mon grand-père est décédé et je n’ai assisté à aucun de ces événements.
Depuis le début de la pandémie, l’être humain me manque.
J’ai regardé tous les films et toutes les séries inimaginables et maintenant, ce que je veux, c’est regarder mes amis dans les yeux pendant une soirée de jeux de société remplie de rires, de musique et de chin chin. Ce que je veux, c’est aller souper au restaurant et entendre le brouhaha de tous ces gens qui se racontent leurs joies et leurs peines. Ce que je veux, c’est une soirée au cinéma partagée avec cent autres êtres humains qui ressentent exactement les mêmes émotions que moi au moment où la fin approche. Ce que je veux, c’est assister à un spectacle d’humour et entendre trois cents personnes rirent à l’unisson. Ce que je veux, c’est prendre part à un festival pendant lequel un même frisson traverse les quarante mille fans qui s’y trouvent quand leur chanson préférée commence.
Oui, depuis le début de la pandémie, l’être humain me manque terriblement.
Et au-delà de tous les sacrifices que j’ai dû faire jusqu’ici, c’est de loin celui qui me pèse le plus.
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