Attention, ce texte ne vise en aucun cas à diminuer les mamans qui n’allaitent pas ou insinuer que celles-ci ne donnent pas le meilleur à leur enfant ou ne développeront pas un lien affectif aussi fort avec lui; il s’agit simplement d’un texte encensant l’allaitement d’une femme qui craint le moment où il se terminera car elle l’apprécie.
Ça fait déjà quelques temps que je t’allaite, l’une des meilleures décisions de ma vie, mais le temps passe trop vite. Je repense à tous les efforts qu’on a mis pour que ça fonctionne et à toutes les larmes que j’ai versées pour y arriver. Maintenant que ça va bien, qu’on a pris notre rythme, je vois la fin arriver à vive allure et je la redoute parce que je ne suis pas prête à arrêter de t’allaiter.
Tu sais mon amour, pour moi, le lien qui nous a unis au cours de ces derniers mois d’allaitement est un lien sacré. Un lien qui ne pourra pas être remplacé dans l’avenir et qui ne pouvait être créé que par nous deux. Par ton si petit corps collé au mien, par ma volonté de te donner le meilleur de moi-même et par cette impression que tu te retrouves à nouveau dans mon ventre, au chaud, où rien ne peut t’atteindre.
Ce sont nos moments de tranquillité à nous dans un monde qui va tellement vite. Un moment pour s’arrêter, pour se coller, pour se rappeler à quel point on s’aime. Quand tu me regardes avec tes yeux qui m’appellent, tu me demandes à boire mais parfois aussi un instant de réconfort pour sentir ma peau contre le tienne, pour te rassurer, pour te dire que je suis là, pour toujours, près de toi.
Parfois je te regarde, toi, petit être plein d’entrain et plein de joie de vivre, et je ne peux m’empêcher de remercier la nature parce que grâce à elle, mon corps dispose de tout ce qui est nécessaire pour que tu te développes. Je t’ai nourri pendant neuf mois dans mon ventre pour ensuite continuer de le faire jour après jour. Mon corps est capable de faire grandir un autre corps; c’est mon super pouvoir de maman et j’en suis tellement fière.
Je dois aussi t’avouer qu’il m’arrive d’avoir quelques pensées égoïstes quand je pense à l’allaitement car j’éprouve un petit plaisir à savoir que je suis la seule à pouvoir te nourrir. Non pas que je veux priver les autres de ta présence, mais quand tu es dans les bras d’une autre personne, que tu pleures et que tu réclames à boire, je sais que je suis la seule vers qui tu vas te tourner et pour moi, le simple fait de t’avoir dans mes bras pour te nourrir me réconforte et me rend heureuse.
Nous avons surmonté bien des défis ensemble au cours de ces derniers mois de bonheur lacté. Ça n’a pas toujours été facile, particulièrement au début, mais nous avons persévéré et je suis fière de nous. Tellement fière de toi, mais aussi fière de moi.
Je me sens bien et sereine avec ma décision de t’allaiter encore et encore, même si certaines me le reprochent déjà.
Et, mon bébé, après tout, c’est notre décision à tous les deux.
Bonjour, merci pour votre texte! J ai 3 enfants et pour la 1ère je n ai pas pu (« mauvaise » sage femme et mauvais début avec crevasse etc) allaiter mais j ai pu allaiter ma 2ème jusqu’à ses 27 mois. Elle s est sevrée d elle même car j étais enceinte du 3eme… que j allaite encore. Il a 29 mois! Et j appréhende la fin de l allaitement car il n y aura pas de n°4… . Bonne continuation !
Bonjour, votre texte est magnifique. Je viens tout juste de commencer mon sevrage. Ma louloute à 22 mois. 22 mois de pur bonheur. Je trouve qu’elle ne le vie pas trop mal. C’est réconfortant de voir que l’on est pas seul à allaiter ses enfants au delà de ses 6 mois. Les reproches que vous avez eu son les reproches que j ai eu aussi. Je vous souhaite beaucoup de bonheur !
Bonjour!
Je suis POUR l allaitement tardif, je suis POUR le portage, je suis POUR le cododo, mais les professionnels de santé qui prônent ces méthodes ne devraient pas oublier de préciser aux futures mamans qu’ elle devront faire le choix de garder leur enfant plutôt que de retravailler à l extérieur et de le faire garder ……
Je suis assistante maternelle et je suis confrontée à des bébés en « souffrance »….car avec la meilleure volonté et toute l implication professionnelle que l on peu y mettre….. nous n’ avons rien qui remplace ce sein maternel qui leur sert d’ alimentation, de réconfort, de nid douillet pour s’endormir…. et donc qui sont complètement addicts et en manque du sein de leur maman !!!!
Ses mamans là, pense faire ce qu il y a de mieux pour leur bébé….. et c est le cas si elles peuvent assumer pleinement ce rôle…..sinon cela devient un réel déchirement pour l enfant lorsque il est chez son assistante maternelle…..
C’est surtout que les professionnels de la petite enfance sont rarement formés à l’allaitement, même les pédiatres, c’est dire …
Je suis assmat aussi et mamallaitante.
Je n’ai jamais eu plus de difficultés à gérer un enfant allaité qu’un enfant non allaité.
Nous n’avons peut être pas de tetou à leur donner mais nous avons des bras pour les calins pour lamour et des bibs à la demande pour la faim.
Je redoute ce moment ou notre allaitement prendra fin aussi.. L’aura t’elle décidé? L’aurons nous décidé ensemble? Nous aura t il été imposé par mon corps? Je ne sais pas quand ce moment va arrivé mais je sais d’avance qu’il sera difficile. Plus de 11 mois pour l’instant. Des moments de pur bonheur dans notre bulle, pas toujours facile, parfois douloureux, parfois fatiguant, parfois long mais toujours NOUS.
Très beau ?
Bonjour,
Je ne suis pas d’accord avec vous.
J’allaite ma fille de 2 ans, j’ai repris le travail à ses 5 mois. En effet je l’ai beaucoup portée et dort encore avec elle, mais tout se passe très bien chez sa nounou (peut-être parce que quand elle a commencé à y aller il y avait aussi son grand-frère )