À toi qui crois que je suis l’esclave de mes enfants,
Si ne plus trouver d’intérêt aux sorties qui m’animaient avant d’être maman signifie que je me suis oubliée, alors oui, je me suis oubliée.
Si le fait que je n’ai parfois pas le temps de me maquiller ou de me vernir les ongles signifie que je me suis oubliée, alors oui, je me suis oubliée.
Si je ne me sens plus accomplie en faisant du temps supplémentaire au bureau signifie que je me suis oubliée, alors oui, je me suis oubliée.
Si donner le sein n’importe où et n’importe quand pour nourrir mon bébé signifie que je suis son esclave, alors oui, je suis l’esclave de mon bébé.
Si me lever encore et encore chaque nuit pour calmer les pleurs et les angoisses de mes petits signifie que je suis leur esclave, alors oui, je suis l’esclave de mes enfants.
Si porter mon bébé au lieu d’utiliser une poussette signifie que je suis son esclave, alors oui, je le suis bien.
Si ne jamais laisser pleurer mon bébé et, les jours plus difficiles, puiser mon énergie en humant l’odeur de ses cheveux signifient que je suis son esclave, alors oui, c’est ce que je suis.
Si jouer plus que de raison avec mon enfant au détriment du ménage signifie que je me laisse aller, alors oui, je me laisse aller.
Si laisser mes enfants exprimer leurs émotions fait de moi une mère trop permissive, alors oui, je suis une mère trop permissive.
Et viendra le jour où ils partiront parce qu’ils sauront qu’ils m’auront à tout jamais en point d’ancrage et je me souviendrai avec nostalgie de la plus belle pause tendresse de ma vie.
A toi qui crois que je me suis oubliée et qui me qualifies d’esclave, je voudrais te dire que mes bourreaux sont mon plus beau cadeau. Grâce à eux, chaque journée est faite de petits bonheurs et ma vie a la plus délicieuse des saveurs.
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