Maintenant que Noël est annulé, comment l’annonce-t-on aux enfants ?
Tu peux me dire que Noël, c’est la fête de l’amour et qu’on célébrera quand même dans notre bulle familiale respective. Tu peux me dire que mes enfants auront quand même des cadeaux à déballer au matin de Noël. Tu peux même me balancer que mon attitude face à cette contrainte teintera la façon dont mes enfants percevront la nouvelle.
Mais la vérité, c’est que peu importe ce que tu me diras, j’ai de la peine. Oui, on fera un repas spécial, on s’habillera chic et on mettra de la musique de Noël. Bien sûr que mes enfants auront quand même des cadeaux. Évidemment que je ne leur annoncerai pas en larmes que leur journée préférée de l’année ne se déroulera pas comme prévu. Je serai forte, pour eux. Sauf que…
Noël, c’est avant tout la fête de la famille. Ça fait dix mois qu’on vit en bulle familiale. Mes enfants s’ennuient plus que jamais de leurs proches et on leur interdit de les voir au moment le plus important dans l’année. C’est bien agréable recevoir des cadeaux, mais aux yeux de mes enfants, ceux qui les offrent sont bien plus essentiels à leur bonheur.
Noël, c’est la fête des traditions et plusieurs d’entre elles ne pourront pas avoir lieu. Pas de brunch en pyjama chez grand-maman. Pas d’oncle déguisé en Père Noël que les enfants reconnaissent tout en faisant semblant d’y croire. Pas de tante qui rit trop fort. Pas de sucre à la crème de mamie. Pas de cache-cache avec les cousins. Pour les enfants, tous ces moments précieux sont attendus une année durant et leur sont arrachés aujourd’hui.
Alors oui, je serai forte pour eux et on se réinventera. Encore. Mais aujourd’hui, j’ai trop de peine pour être positive.
Je pose un genou à terre, et j’espère de tout cœur que la magie de Noël m’aidera à me relever.
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