Pleure, tu as le droit

Pleure. Pleure, tu as le droit. Tu as le droit de pleurer un amour perdu, un enfant malade, une amitié détruite; pleure ça fait du bien

Tu n’es pas obligée d’être celle qui reste toujours forte, qui se tient la tête haute en permanence et qui semble au-dessus de tout, même au-dessus de ses sentiments. Tu as toi aussi le droit de t’effondrer sur ton lit et de crier ta peine dans ton oreiller. Je t’en supplie, arrête de penser à ce que les gens vont dire ou penser de toi s’ils te voient pleurer et laisse-toi aller.

Tu as le droit d’en vouloir au monde entier et d’accuser la vie d’être injuste avec toi; ce n’est pas un signe de faiblesse mais plutôt celui que tu es vivante, que ton cœur fonctionne encore et que tu n’es pas devenue le robot que la société exige trop souvent que tu dois. Ta douleur doit sortir, ne la garde pas en dedans; elle va te détruire, t’achever sournoisement jusqu’à ce qu’il ne reste de toi qu’une coquille vide.

Ne laisse pas la peur et la solitude t’envahir; exprime tes sentiments, ton mécontentement, ta tristesse. Exprime la douleur que tu as d’avoir trop gardée pour toi jusqu’à ce que tu atteignes tes limites. Exprime tout ce que tu ressens; peu importe la façon que tu auras de le faire, rappelle-toi que tu as le droit.

Pleure ma belle, pleure l’amoureux que tu as perdu. Pleure l’enfant que tu attendais, celui qui sans avertir t’a quitté. Pleure l’amitié que tu as perdue. Pleure de découragement lorsqu’il te semble que tu ne verras jamais le sommet de la montagne que tu dois gravie. Pleure pour évacuer ta culpabilité de ne pas en faire assez même si elle n’a pas raison d’être. Pleure ta peur de ne pas être à la hauteur de ton rôle de mère même si tu es une maman incroyable. Pleure de fatigue lorsque tu n’en peux plus de la routine quotidienne même si tu fais toujours de ton mieux.

Pleure.

Pleure et rappelle-toi que les fleurs ont besoin d’eau pour pousser.