À toi la maman, la fille, l’amie, la collègue, la femme qui se fait mal aimer,
Des cas comme le tien, on en voit partout et trop souvent. Dans les nouvelles, sur les réseaux sociaux et dans les films. Des drames qui ressemblent à la toile de ta vie que tu souhaites effacer chaque nuit et réinventer à chaque matin, entre les toasts, le brossage de dents et les cris dont tu tais l’existence. Cette toile que tu souhaites colorier de couleurs qui n’existent plus depuis trop longtemps et qui te permettrait de respirer à nouveau sans que tu y penses.
Quand tes enfants quittent pour l’école, tu respires mieux pendant huit heures en te disant qu’ils sont en sécurité puis tu pars travailler, l’âme meurtrie, et teintée par ton fond de teint et la chemise fleurie que tu as choisie d’arborer ce matin après que l’homme de ta vie t’ait injuriée parce que tu avais mis un sucre de trop dans son café.
Je sais, tu l’aimes. Mais il faut aussi et d’abord t’aimer toi-même et t’aimer toi-même, c’est ne pas accepter de mettre ta vie en danger et laisser quelqu’un te souffler dessus pour t’éteindre à petit feu. Ce n’est pas te fier uniquement aux sourires de tes petits pour te sentir vivre. Ce n’est pas devoir faire semblant d’être forte devant tes enfants. T’aimer toi-même, c’est te lever chaque matin et profiter de tous les petits et grands bonheurs qui s’offrent à toi, sans attente et sans peur. C’est te sentir valorisée et belle et capable et forte sans l’approbation de personne d’autre. L’as-tu oublié?
À toi, la maman qui se fait mal aimer, tu as le droit au bonheur. Tu as le droit de ne pas rester parce que tu as peur. Parce qu’il est le père de tes enfants. Parce qu’il t’aide à arrondir les fins de mois. Parce que ton père, qui n’est pas au courant de toute l’histoire, adore son gendre. Parce que tu ne veux pas décevoir tes enfants. Parce que tu recherches désespérément ces papillons qui virevoltaient dans ton vendre devant tous tes rêves de bonheur et de futur qui étaient à portée de main, mais qui te semblent si lointain maintenant . Parce que tu te sens coupable et que t’as peur de te faire juger. Parce que de te faire des bleus en dehors comme en dedans et te contrôler, ça lui donne l’appropriation.
À toi la maman qui se fait mal aimer, je sais qu’il te fait du mal. Jour et nuit ou quand ça ne fait pas son affaire. Par les coups ou les paroles, les cicatrices sont les mêmes. Et toi, tu ne mérites rien de tout ça. Ce n’est pas ta faute ni celle de tes enfants. De l’aide, il y en a. Tu n’as pas à prendre sur tes épaules cette défragmentation de confiance chez l’homme que tu aimes. Rabaisser pour se remonter, ce n’est pas ça l’amour.
À toi la femme qui veut s’en sortir mais qui ne sait pas comment, tu es plus forte que tu ne le penses. Tes enfants te le soufflent à chaque moment de ta journée. Sois fière, sois toi, aime-toi. Je t’en prie. Crois en toi.
À toi la femme, la maman qui veut vivre et se reconstruire, de par ta force, tu as su donner la vie dans une douleur si déchirante et si grandiose à la fois. Maintenant, utilise cette même force pour renaître. Va chercher de l’aide. Il est temps de penser à toi et de célébrer cette force qui dort au fond de toi. Et qui sait, peut-être feras-tu aussi renaître tes enfants une deuxième fois.
Merci…….tellement.
Ça fait un bien fou!!!!!!!!!!
Merci pour ce texte.
Ça fait malheureusement plaisir qu’on est pas toute seule…