Mon bébé aux besoins intenses, mon BABI, je t’aime plus que je n’ai jamais aimé personne, mais il y a tant de choses que je voudrais te dire.
J’aimerais te dire que je suis fatiguée. Je suis fatiguée d’être ton seul réconfort lors de tes nombreux réveils nocturnes, fatiguée de te porter toute la journée, fatiguée de t’entendre pleurer et crier. Mais malgré ça, mon amour, je t’aime plus que tout.
J’aimerais te dire que je trouve ça éprouvant et même épeurant de me retrouver seule avec toi. J’appréhende souvent ces moments où tu seras inconsolable, où je perdrai patience et où j’aurais tant eu besoin que ton papa soit près de nous. Mais malgré ça, mon amour, je t’aime plus que tout.
J’aimerais te dire que quand tu hurles en voiture et que je ne peux rien faire pour te consoler parce que ce n’est pas possible de m’arrêter, je pleure souvent avec toi. Tu m’entends te parler et chanter pour essayer de te changer les idées, mais tu ne vois pas toute la culpabilité qui m’habite. Mais malgré ça, mon amour, je t’aime plus que tout.
J’aimerais te dire que très souvent, j’ai le sentiment profond d’être une mauvaise mère. Je sens que je n’ai pas le contrôle absolu sur ton bonheur et ça me fend le cœur en deux. Mais malgré ça, mon amour, je t’aime plus que tout.
J’aimerais te dire que je m’excuse de perdre patience. Je sais que ce n’est pas de ta faute, mais c’est difficile pour ta maman de rester calme quand tu passes tant d’heures par jour à pleurer et que tu demandes constamment mes bras pour te blottir. Mais malgré ça, mon amour, je t’aime plus que tout.
J’aimerais te dire que même si les gens de notre entourage nous disent de profiter de ces doux moments avec toi, moi, j’ai hâte que tu vieillisses. J’ai hâte que tu puisses m’expliquer avec des mots ce qui te rendrait heureux. Mais malgré ça, mon amour, je t’aime plus que tout.
J’aimerais te dire que j’envie parfois les autres parents d’avoir des bébés calmes, qui dorment bien, qui mangent bien et qui peuvent jouer seuls quelques minutes. C’est plus fort que moi. Mais malgré ça, mon amour, je t’aime plus que tout.
J’aimerais te dire que plus souvent qu’autrement, les autres ne comprennent pas ce que l’on vit. Ils se demandent sans cesse si tu as mal au ventre, si tu perces tes dents ou si tu as faim. Mais malgré ça, mon amour, je t’aime plus que tout.
J’aimerais te dire qu’il m’arrive de pleurer en silence quand je te berce. Je pleure parce que je suis découragée. Je pleure parce que je trouve que tu mènes une vie bien intense pour un si petit bébé. Je pleure parce que je voudrais tant que tu sois plus serein. Mais malgré ça, mon amour, je t’aime plus que tout.
Mon bébé, mon BABI, j’aimerais aussi te dire que malgré tout ça, je ne t’échangerais pour rien au monde. Quand tu souris, quand tu ris, quand tu découvres le monde et que tu évolues si rapidement, quand je te regarde dormir paisiblement, j’oublie tout le reste. Je te fais la promesse de toujours être là pour toi. Je t’aime.
J’ai la preuve ici que les bébé BABI deviennent les plus gentils enfants du monde. À l’écoute, attentionnés, aimants, respectueux…. On dirait que c’est ma récompense pour ses dures années et le « vlan dans les dents » à mon entourage qui était convaincu que j’allais élever de petits démons. Courage les mamans de BABI les beaux jours s’en viennent et je confirme qu’ils seront merveilleux et plein d’amour! ?
Merci pour ces mots mis sur les maux partagés
Je me reconnais tellement dans tes mots. Pour t’encourager un psychologue m’a dit que les bébés au besoin intense font les meilleurs humain à l’âge adulte. Ton bébé a la meilleure mère qu’il ne pourrait avoir, une maman qui fait du mieux qu’elle peut. Je vis exactement la même chose avec mon bébé et l’incompréhension de l’entourage blesse et nous fait douter de nous. Je te souhaite un peu de calme et de paix.
Comme je me suis reconnue dans ton texte! J’ai moi aussi écris un texte qui évoque le sujet du babi sur mon blog qui s’appelle « j’ai refusé une place en crèche » . Ma fille était une babi, et même si elle a 3 ans maintenant et qu’elle a acquit de l’autonomie , elle restera fusionnelle longtemps je pense!
Merci beaucoup pour ces paroles…. je vis la même chose depuis la naissance de ma fille il y a 2 mois et demi et je le sens moins seule. Courage à toutes ces mamans : ce n’est qu’une période.
Je vous souhaite tellement de courage, ici ma fille était une BABI, ça a été dur, tellement dur. Je me suis longtemps dis que la cause c’était mon allaitement. Et puis j’ai vu les enfants de mes amies, également allaités, être tellement moins collés, pleurer tellement moins pour avoir les bras, que j’ai vite fais le lien. Aujourd’hui, elle a 4 ans, je peux dire que c’est un peu moins dur et pourtant, on a des périodes encore compliquées, où elle reste collée à moi. Mais oui, je l’aime plus que tout.
Je me suis reconnue dans vos mots.
Cette lettre est juste magnifique!!!
J’ai « une » BABI et franchement, c’est très dur mais le simple fait qu’elle me fasse un bisou, qu’elle me fasse des doudouces, me regarde comme si j’étais son tout, me sourit, me redonne la force pour elle et me calme ?
J’avais tendance à dire que mon garçon se sentait mal dans sa peau de bébé! Comme s’il voulait déjà tout voir, tout explorer et que de rien pouvoir faire le rendait «explosif »! Dès qu’il a pu s’exprimer et bouger par lui-même, mon BABI l’est devenu de moins en moins. À 5 ans, il est toujours intense dans ses émotions et beaucoup moins autonome que son frère de trois ans pour s’amuser seul, mais il est heureux et gagne sans cesse en autonomie.
Pour m’en sortir quand il était bébé, j’ai allaité longtemps, j’ai pratiqué le cododo, je l’ai promené en auto, en poussette, en porte-bébé. J’ai fait le ménage, la cuisine du sport avec lui sur le ventre ou sur le dos, je l’ai balancé pendant des heures…J’ai trouvé une tonne de jeux pour le stimuler et lui faire oublier son mal-être. Et même si certains ont jugés ou jugeront certaines de ces pratiques, qu’elles sont dangereuses ou qu’elles gâteront mon enfant, je l’ai fait pour mon bébé, mais aussi pour moi. Pour ne pas devenir folle ou épuisée, pour lui donner tout l’amour que je pouvais sans lui faire subir sans arrêt mon impatience et mon impuissance. Et je crois bien que j’ai réussi!
Mon aînée était une babi. On a découvert récemment qu’elle était TSA. J’ai tellement pleuré de fatigue, d’épuisement et parce que je m’en voulais d’être si faible. Elle demandait tellement. Aujourd’hui, elle a 5 ans. C’est une enfant extraordinaire. Brillante, autonome, sensible. Je suis si fière d’avoir tenu le cap malgré les crises de larmes. On est faite forte, les mamans ?