Ma chère amie,
Lors de notre première rencontre, bien des choses m’ont frappée chez toi : ton sens de l’humour, ton sourire, ta belle énergie, la musique de ton rire et j’en passe. Mais, je n’ai pas vu la couleur de ta peau.
À force de te côtoyer, j’ai observé que tu étais une femme passionnée, qui prend soin de sa famille, de ses amis. Mais je n’ai pas vu la couleur de ta peau.
En travaillant avec toi à tous les jours, j’ai découvert ton professionnalisme, ton désir de bien faire les choses, de donner ton 110% au quotidien. Mais je n’ai pas vu la couleur de ta peau.
Puis, un jour, ça m’a frappée. Violemment. Intensément. En plein ventre en écorchant le cœur au passage. J’ai vu cet homme noir se faire tuer par un policier blanc en écoutant mes nouvelles du soir. À cet instant précis, j’ai vu ton visage dans ma tête et la couleur de ta peau. C’est comme si, pour la première fois, je réalisais que tu étais noire. Et j’ai eu peur pour toi. J’ai eu peur qu’on te fasse du mal parce que ta peau est loin d’être aussi blanche que la mienne. J’ai eu peur de te perdre parce que des gens refusent de changer leurs mentalités cristallisées dans une époque que l’on croyait révolue.
À cet instant, je me suis fait une promesse. Je me suis promis que j’allais tout faire pour enseigner à mes enfants à faire comme moi : à voir les gens tels qu’ils sont, au-delà de leur couleur de peau, de leur genre ou de leur religion. Qu’ils comprennent que la personne qu’ils auront en face d’eux a une histoire, des valeurs, une personnalité qui lui est propre. Que tous les humains sont égaux, qu’ils ont des droits et méritent d’être respectés. Que la vie est précieuse.
Ces paroles sont tellement touchantes et vrais. Tout le monde devrait s’en inspirer. Il n’y a pas de place pour les gens racistes. La beauté ou la méchanceté des gens n’est pas dans la couleur de la peau mais bien dans le coeur de ces derniers.