À toi qui ne veux pas que les autres interviennent dans l’éducation de ton enfant, sache que ça prend un village entier pour élever un enfant et que les gens qui vous entourent sont une grande source d’apprentissages.
À toi qui ne veux pas que les autres interviennent dans l’éducation de ton enfant, sache que la caissière de l’épicerie qui jase avec ton trois ans en le félicitant de faire l’épicerie avec sa maman et de mettre les articles sur le tapis roulant contribue à l’estime de soi de ton enfant.
À toi qui ne veux pas que les autres interviennent dans l’éducation de ton enfant, sache que l’éducatrice qui apprend à ton plus jeune à vivre avec les autres, à jouer avec des amis, à partager les jouets, à attendre son tour, lui apprend en fait à vivre en société de manière équitable et responsable.
À toi qui ne veux pas que les autres interviennent dans l’éducation de ton enfant, sache que la madame qui, en prenant sa marche, prend le temps de saluer ton enfant, de lui demander son nom et s’il aime se promener en vélo même si elle ne vous connaît pas du tout, apprend à ton enfant à socialiser, à s’ouvrir aux personnes qui l’entourent et qu’un simple sourire peut faire la différence dans la journée de celui qui le reçoit.
À toi qui ne veux pas que les autres interviennent dans l’éducation de ton enfant, sache que le chauffeur d’autobus qui prend soin de saluer ton plus grand à tous les matins et lui répète doucement les consignes de sécurité à adopter quand il les oublie, lui fait prendre conscience des règles à suivre dans la société pour assurer la sécurité et le bien-être de tous.
À toi qui ne veux pas que les autres interviennent dans l’éducation de ton enfant, sache que le commerçant du magasin de jouets qui remet un magazine rempli de trésors en lui disant de le regarder à la maison et d’en faire un bricolage avec les images qu’il préfère, pour changer les idées de ta progéniture en pleurs de ne pas avoir eu ce qu’elle voulait, lui apprend à voir les choses différemment et à reprendre le contrôle de ses émotions même quand l’on est triste ou fâché.
À toi qui ne veux pas que les autres interviennent dans l’éducation de ton enfant, sache que la dame qui s’arrête près de toi pour te demander si tu as besoin d’aide, les bras chargés de sacs, la coquille du bébé qui se fait de plus en plus pesante et ton grand qui ne veut pas tenir ta main en refusant d’avancer, lui apprend à aider les gens dans le besoin au lieu de juste les regarder et passer son chemin.
À toi qui ne veux pas que les autres interviennent dans l’éducation de ton enfant, sache que les grands-parents, les oncles et tantes, les amis et ta famille élargie jouent et aiment tes amours chacun à leur façon en leur démontrant qu’il existe plusieurs types de personnalité, plusieurs manières de faire les choses et que la différence apporte beaucoup de bonheur.
À toi qui ne veux pas que les autres interviennent dans l’éducation de ton enfant, sache que même en ouvrant la porte aux gens qui vous entourent, tu resteras à tout jamais la mère de ton petit. Celle qui l’éduquera en lui fournissant la majeure partie de son bagage de valeurs. Mais aussi celle qui, en laissant les autres faire partie de la vie de son enfant, contribuera à forger un être épanoui et heureux.
Laisser un commentaire