Je suis la maman qui a suivi les règles de confinement à la lettre. Je suis celle qui n’est pas sortie avec les enfants, qui est restée à la maison, qui a joué dehors sur son terrain, qui a parlé à la «visite» au travers d’une fenêtre à peine entrouverte et qui a écouté les nombreux points de presse assidûment.
Je suis la maman, qui a parfois trouvé exagéré ce temps de pause. Je suis celle qui ne voyait pas toujours l’utilité d’empêcher son fils de serrer sa jeune mamie dans ses bras, qui lisait les articles stipulant que ce virus-là n’était pas pire que la grippe qui causait déjà bien plus de décès par année. Je suis celle qui avait hâte de retrouver une vie normale.
Je suis la maman confinée qui attend impatiemment la suite des choses. Je suis celle qui spécule sur la façon dont la vie va reprendre son cours « normal », qui se questionne sur les bienfaits du déconfinement, sur l’efficacité de l’immunité collective, sur le renvoi des enfants à l’école ou à la garderie. Je suis celle qui cherche la meilleure solution possible dans le contexte actuel.
Je suis la maman qui a peur de ne pas prendre la bonne décision. Dois-je envoyer mes enfants à l’école ou à la garderie pour qu’ils puissent peut-être l’attraper et être immunisés ? Comme ça, ça serait fait, j’aurais l’esprit plus tranquille et la vie reprendrait son cours graduellement. Les enfants sont moins à risque de complications, ils l’ont dit. Je crois en l’immunité collective. Je suis celle qui est confiante pour la suite des choses.
Je suis la maman qui ne sait plus ce qu’elle croit. L’immunité collective, est-ce que ça existe vraiment ? Des experts me disent que c’est ce qu’il faut faire, d’autres me disent le contraire. Je suis celle qui est mêlée, qui est en dilemme intérieur sur ce qu’elle doit faire, qui veut le bien de ses enfants, qui veut ce qui est le mieux pour la société. Je suis celle qui n’arrive pas à se décider, qui ne sait plus où donner de la tête et qui ne sait plus qui croire.
Je suis la maman qui est dépassée par les événements et qui se contredit toutes les cinq minutes. Je suis celle qui n’a pas besoin d’être jugée sur la décision qu’elle prendra, mais appuyée peu importe son choix. Je veux être la maman courageuse qui enverra ses enfants à l’école. Je veux être la maman protectrice qui les gardera à la maison.
Je veux juste être la maman qui fera le meilleur choix pour ses enfants, peu importe la décision finale.
Tellement pas évident cette situation! Ma fille a 6 ans, est en maternelle, l’angoisse qu’elle vit à l’idée de retourner à l’école, sans pouvoir toucher ces amis, son professeur.. Sans pouvoir jouer dans les modules de jeux, sans pouvoir toucher les jouets. Rester assise a son pupitre, pas d’éducation physique, pas de dîner dans la grande salle!
Les enfants ne sortent plus à l’épicerie, a la poste, au parc ou dans les grandes surfaces. On ne peut voir les gens que l’on connaît, en qui on a confiance..
Cette angoisse est si intense! Gèrez une angoisse comme celle ci chez nos tout-petits… pas évident
moi aussi je suis une maman de 48 ans enfants de jumeaux de 6 ans avec probleme de sante qui est diabete et fibromyalgie et attrape souvent la grippemoi aussi je ne savait pas quelle decision prendre et j ai demander a mon medecin et elle m a repondu que je pouvait me le permettre des gardez a la maison vue que je suis en retrait travaille jusqu’au 6 juin ont verra par la suite comment levolution va
Je me sens vraiment comme toi en ce
Moment. J’ai une fille de 7 ans qui est en première année et qui s’ennuie terriblement de son professeure et ses amis. Mon garçon a 3 ans et s’amuse avec sa grande sœur et la vie est belle! Il ne me parle pas beaucoup de ses amis de la garderie. J’ai le cœur brisé puisque mon médecin de famille m’a fortement recommandée de rester à la maison avec les enfants, puisque j’ai plusieurs problèmes de santé. Je sent que l’on met notre vie sur pause pour un petit moment … c’est dure de penser au futur!
Ce sont des décisions pas facile à prendre !