Il y a eu la première nuit blanche, celle de ta venue au monde pendant laquelle je t’ai regardé des heures durant, innocent, blotti contre moi. Petit amour, j’étais incapable de ne pas te regarder. C’était la plus belle nuit de toute ma vie, celle où le mot maman a pris tout un sens.
Puis il y a eu les nuits blanches où nous nous sommes promenés dans la maison, moi impuissante, alors que tu pleurais à chaudes larmes. Ces nuits où j’aurais voulu prendre toute ta douleur que rien ne parvenait à effacer. Ces nuits où grand-maman prenait la relève parce que j’étais à court d’énergie et de solutions.
Il y a aussi eu les nuits blanches pendant lesquelles je t’ai bercé tranquillement en te donnant ton lait et en te rassurant. Ces nuits où j’ai lutté contre le sommeil à en pleurer parfois. Ces nuits que j’ai passées à te regarder si paisible dans mes bras en réalisant que la fatigue m’importait bien peu parce que tu étais là, mon petit bébé.
Sont ensuite venues les nuits que tu as passées à dormir dans mes bras sur le divan parce que tu ne voulais être nulle part ailleurs. Ces nuits où j’étais tellement inquiète à l’idée que tu ne te sentes pas en sécurité que je venais te chercher dans ta chambre parce qu’on était inséparables.
Et alors que tu as maintenant grandi, les nuits sont différentes maintenant. Allongé dans ton petit lit si confortablement, je te regarde et je m’ennuie du temps où je te caressais pendant que tout le monde dormait.
Nous n’en avons pas fini des nuits blanches; il y en aura encore d’autres et lorsque tu réclameras ma présence au milieu de la nuit, je serai toujours là parce que je ne cesserai jamais de m’inquiéter pour toi.
Et cette place, au creux de mes bras, celle où tu t’es réfugié pendant nos premières nuits blanches, t’appartiendra pour toujours parce que je t’aime à l’infini mon amour.
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