Mon trésor,
Depuis quelques semaines, ta vie a changé du tout au tout. Brutalement. À cause d’une affaire microscopique au nom étrange. Un mal invisible, pas très concret pour des minis comme toi.
Quand tout a commencé, j’ai dû t’expliquer que tu ne pourrais plus aller jouer chez ton ami pour un temps. J’ai dû t’expliquer pourquoi tu ne pouvais plus aller voir grand-maman et grand-papa, nos grands voyageurs.
Tu as dû faire une croix sur le sport que tu aimes tant et quand tu m’as demandé si ta prochaine compétition aurait toujours lieu et que je t’ai répondu que non, j’ai bien vu la déception sur ton visage.
Et pourtant, malgré la crise, tu te lèves tous les jours en souriant.
Et pourtant tu acceptes les compromis que je t’impose quand je dois plonger dans mon travail. Tu me parles des vacances que l’on va sûrement devoir reporter tout en gardant les étoiles dans tes yeux.
Et pourtant, malgré les sept cent soixante-trois contraintes que l’on nous impose pour le bien de tous, tu t’ajustes et tu débordes de créativité pour rejoindre ceux que tu aimes. Un courriel, un texto, un appel, un coucou crié de la rue à ton ami dans sa cour, un dessin d’arc-en-ciel pour grand-papa, un défi bougeotte sur le web; malgré l’adversité, tu continues de répandre cette joie de vivre et cette résilience face à l’état de guerre dans lequel nous sommes autour de toi .
Mon amour, aujourd’hui, j’aimerais te dire que c’est grâce à toi si je garde le cap. C’est grâce à toi et pour toi que je continue de faire ma part.
Et c’est grâce à toi que je continue de sourire même si ce que je vois chaque jour de crise est bien loin de la vie que j’aimerais t’offrir.
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