Depuis le début de la crise, je suis une maman qui télétravaille et je n’en peux plus.
Je n’en peux plus parce je n’arrive jamais au bout des tâches qui me sont demandées par mon employeur; malgré la situation très particulière que nous vivons, je ressens toujours la nécessité d’en faire plus et de le faire mieux alors que c’est pratiquement impossible avec une famille sur les bras à quatre pieds de moi.
Depuis le début de la crise, je suis une maman qui télétravaille et je n’en peux plus.
Je n’en peux plus parce que je trouve que ce n’est pas humain de laisser mes petits à eux-mêmes à la journée longue alors qu’ils passent normalement leurs journées encadrés quand ils sont à l’école et à la garderie. Il devrait exister un juste milieu entre la prise en charge complète et l’abandon total et je n’arrive pas à l’atteindre malgré tous mes efforts.
Depuis le début de la crise, je suis une maman qui télétravaille et je n’en peux plus.
Je n’en peux plus parce que pour gagner du temps et un peu de paix, je ne limite pratiquement plus le temps d’écran tout en sachant à quel point c’est néfaste de le faire, d’autant plus que nous en avons pour des semaines avant que tout ça prenne enfin fin.
Depuis le début de la crise, je suis une maman qui télétravaille et je n’en peux plus.
Je n’en peux plus parce qu’alors que le stress d’y arriver prend le dessus, je deviens de plus en plus irritable et de moins en moins patiente au moment même où mes enfants auraient plus que jamais besoin d’être aimés et rassurés.
Depuis le début de la crise, je suis une maman qui télétravaille et je n’en peux plus.
Je n’en peux plus parce que je me vois laisser tomber une par une toute mes résolutions de discipline et de constance pour acheter quelques minutes de concentration.
Depuis le début de la crise, je suis une maman qui télétravaille et je n’en peux plus.
Je n’en peux plus parce que j’ai l’impression d’échouer sur tous les plans; je n’arrive pas à faire mon travail comme il se doit ni à prendre soin de mes petits à la hauteur de leurs besoins.
Depuis le début de la crise, je suis une maman qui télétravaille et je n’en peux plus.
Mais à défaut de baisser les bras, je continue de chercher l’équilibre dans l’attente que la vie normale reprenne son cours.
Dans l’attente que le quotidien redevienne plus doux.
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