À toi qui n’as pas encore compris. À toi qui ne respectes pas les règles émises par notre gouvernement et par les grands scientifiques qui se fendent en quatre pour trouver des moyens de stopper cette crise mondiale.
À toi qui penses juste à toi, tu es loin d’être le héros de l’heure présentement parce que des humains plus grands que toi, il en pleut. Ceux des services essentiels qui remuent ciel et terre pour que tout s’arrête. Ceux qui tentent de joindre les deux bouts parce qu’ils sont ou seront bientôt coupés de salaire. Ceux qui tiennent des commerces et des restaurants qui ferment les uns après les autres et qui n’ont aucune idée de quoi leur avenir sera fait.
À toi qui portes une cape d’insouciance, qui s’en permets parce que tu es en santé et qui dis que « t’as ben le doua », je veux te dire que tu représentes un danger pour bien des parents, des grands-parents, des enfants, des immuno-déprimés et aussi pour l’économie parce que chaque jour, tu contribues à prolonger la pandémie.
À toi qui passes à côté du gros bon sens à cent milles à l’heure et dans le sens inverse à part de ça, je t’entends quand tu me dis que tu es libre et que t’as le droit à ton air comme tout le monde. Mais le problème, c’est qu’en ce moment, l’air coûte cher au gouvernement et à tous les gens qui respectent les recommandations à la lettre.
À toi qui n’as pas encore compris la situation, se tousser dans la main, ça fait vingt ans que ce n’est plus in. Tout le monde sait ça, même les enfants.
À toi qui ne s’empêches pas de vivre sous prétexte qu’il n’y a rien là; pendant que tu défends ton droit d’enfreindre les règles à la télé quand on t’interroge devant un restaurant, les enseignants sont à la maison, les élèves privés d’enseignement, les frontières sont fermées, personne ne sait de quoi son avenir sera fait et les acteurs de la santé travaillent d’arrache-pied pour mettre un baume sur les inquiétudes du monde. Ne te trouves-tu pas ne serait-ce qu’un peu ridicule et dangereux ?
À toi qui n’as pas d’argument à part de dire que t’es en santé, je dois te dire que tu ne fais rien pour améliorer demain. Ceci étant dit, merci de bien vouloir rester chez toi et d’en profiter pour lire le dictionnaire si tu ne connais pas la définition du mot civisme. Si tu n’as pas suffisamment de respect pour toi, aies-en pour les autres parce que des grands-mamans et des grands-papas qui veulent encore tenir leurs petits-enfants dans leurs bras, il n’en manque pas.
À toi qui es plus fort que tout, si ce n’était que ta propre vie que tu remettais en question par tes choix douteux, je te dirais que c’est toi le pire. Mais c’est la vie de tous que tu tiens entre tes mains.
Ouvre tes yeux en même temps que ton téléviseur et éduque-toi; il est temps de changer ton fusil d’épaule et de faire la différence, aussi petite soit-elle.
Laisser un commentaire