Mon enfant,
Qui aurait crû que certaines lettres de l’alphabet, placées dans un ordre bien précis, viendraient autant bouleverser nos vies? Ces petites lettres dansent en boucle dans ma tête depuis que tu as reçu ton diagnostic, il y a quelques jours. TDAH. TSA. Elles me narguent, elles me bouleversent, mais surtout, elles me désemparent.
Mon bel amour, je t’aime. La lumière qui apparaît dans tes yeux quand je vais te chercher le soir m’éblouit. Je suis renversée par ton intelligence, par tes connaissances, par ton amour des chiffres et des nombres. Quand tu me donnes plein de gros becs sonores en me disant que tu m’aimes, je pourrais arrêter le temps.
Mais mon chéri, bien souvent je suis désemparée. Quand nous sommes à l’épicerie et que tu bascules dans une crise, je me sens impuissante. Je vois bien dans tes yeux que c’est hors de ton contrôle. Ton petit corps se raidit et des cris stridents s’échappent de ta bouche. La violence de tes émotions te submerge. Parfois tu me frappes, tu me craches au visage. Je sens les regards des autres clients qui nous observent. Est-ce que ce sont des regards de sympathie, d’agacement, d’indifférence, de jugement ? Je ne le sais pas, je n’ose pas les regarder en face. Mais chacun de ces regards anonymes me brûle comme du feu.
Mon fils, quand tu décides de te sauver loin de nous en te moquant du danger, au risque de te blesser gravement ou même de te faire tuer, je voudrais hurler. Trop souvent j’ai eu peur de te perdre. Malgré nos interventions, rien n’a changé, ou si peu.
Mon garçon, j’ai peur. Peur de l’école qui commence bientôt et des défis que tu devras affronter. Peur de la ronde infernale des rendez-vous avec divers spécialistes qui s’annonce. Peur de ne pas être à la hauteur pour tenir le coup. Peur de ne pas être capable de te soutenir et de t’aider à te développer le plus normalement possible. Peur pour ton avenir. Quelle est la place des enfants et des adultes un peu hors norme dans notre société ?
Mon beau trésor d’amour, ton diagnostic m’a causé une blessure directement au cœur. Laisse-moi quelque temps pour pleurer, pour rager, pour tempêter et finalement pour accepter. Tu es le même petit garçon attachant et coquin qu’avant. Je t’aime plus que tout et je serai toujours présente à tes côtés pour t’aider à cheminer sur la route de la vie.
Bonsoir , je ne sais quel âge a votre petit bouchon …. mais si je peux vous rassurez …en mère aimante que vous ,,semblez etre, vous ferez de votre mieux au moment ou vous devrez le faire , acceptez les moments de faiblesse , les larmes ….faites le prendre en charge de façon pluridisciplinaire,cmpp,psychomotricienne,activité sportive,sorties culturelle, le vide les angoisses et plus on les occupes mieux c’est
Et vous verrez les choses vont évoluer, rien n,est statique , en grandissant il s’adapte pour passer « incognito » même si les troublés ne disparaissent pas et peuvent se manifester différemment.
Parlez,parlez,parlez avec lui de ce qu’il ressent ,comment il l’imagine ou est-ce qu’il le sent dans son corps ‘, qu’est-ce que vous pourriez trouver comme solution
Anticipez fug les plannings ‘,les sorties ou autre ,l’inconnue les terrifient, savoir ce qu’il va faire ou aller les rassurent
Pour mon fils qui va avoir 13 ans très bientôt le diagnostic a été fait juste avant son entrée en 6ème à 10 ans alors qu’il est suivi depuis l’âge de 4 ans : il souffre de précocité et tsa.
Ne jamais abandonner ces enfants hypersensibles ont besoin de tout notre amour et notre compréhension
Meme si nous sommes démunies face au crise ,être la ,le consoler,le rassurer
Vous n’êtes pas seule …pensez aussi à vous et autres membres de la famille ce genre de pathologies font pas mal de dégâts quel que soit notre rang dans la famille
Bon courage
Merci beaucoup ?
Bonjour,
Je suis passée par là, mon fils a reçu un diagnostic de TSA stade 2 à l’âge de 3 ans. J’ai crains le pire, qu’Il soit rejeté, qu’on l’expulse de son école (comme la garderie l’a fait), qu’il demeure plongé dans son mutisme pour toujours, je me suis vue DANS LE FUTUR désemparée, etc.
Rien de tout cela ne s’est produit, mon fils a évolué à sa façon. Il adore apprendre, il a des amis et surtout: les écoles étaient prêtes à accueillir mon fils, le petit garçon de maternelle, celui qui se fait saluer dans les corridors par des plus grands.
Je sais que ça fesse un diagnostic, là on a enfin noir sur blanc quelque chose qui est en lui depuis le tout début. Ton enfant est spécial, ne l’oubli jamais. Son diagnostic est un défi et non un défaut.
Profites de chaque instant parce que le mien, du haut de ses cinq ans, prend de l’autonomie de jour en jour et j’acceuille ses progrès dans la plus belle des stupéfactions.
Ta consœur collab. PMC
Stéphanie
Merci du fond du cœur pour ces mots. C’est vraiment l’entrée à l’école qui m’inquiète le plus et maintenant avec la pandémie toutes ses évaluations et tous ses rv sont sur pause. Un jour à la fois ?
Bonjour Mélina,
Tout comme Stéphanie, je suis une consœur PMC passée par là… maman de trois enfants dont un petit TSA. Alors, je te comprends, et même à distance, si besoin n’hésite pas. ET tente de ne pas t’oublier, car la route est longue, mais parsemée de belles choses, pas que d’embuches. Tu verras. Amicalement, Aude
Merci du fond du coeur ?