À toi mon homme, de la part de ta femme en congé de maternité,
Quand tu me demandes comment a été ma journée et que j’ai envie de hurler parce que je me visualise en train de pleurer avec bébé qui pleure aussi et les chicanes des enfants au retour de l’école, je te raconte plutôt que ma journée a été du sport au travers du rendez-vous à la clinique pour bébé, que j’ai dû arrêter deux fois en chemin vers la clinique pour allaiter et toi, tu m’écoutes avec empathie, tu me dis que je suis une bonne maman, que ce n’est pas toujours rose, mais que je m’en tire merveilleusement bien.
Quand tu me demandes si le balai a été passé aujourd’hui, j’ai envie de te répondre que je n’avais pas que ça à faire, mais je t’explique plutôt que bébé n’a pas eu une journée facile aujourd’hui et toi, tu me réponds d’aller relaxer dans un bon bain chaud pendant que tu vas t’occuper de nos enfants.
Quand tu me demandes si j’ai préparé quelque chose pour le souper, ça m’arrive d’avoir envie de te dire que je ne peux pas toujours penser à tout, mais je t’explique plutôt qu’aujourd’hui, j’ai passé la journée à consoler bébé qui ne cessait pas de pleurer car il est en poussée de croissance et toi, tu me réponds que ce n’est pas grave et qu’on va commander de la pizza.
Quand tu me demandes si j’ai eu le temps de faire le ménage de la paperasse qui traîne sur le coin du comptoir depuis quelques jours (voire quelques semaines), mon cerveau a envie de te crier de le faire toi-même si tu tiens à ce que ce soit fait rapidement, mais je t’explique plutôt que j’ai finalement plier les quatre brassées de lavage qui traînaient parce que je n’avais pas eu le temps de les plier encore et toi, tu me réponds qu’on fera le tri des papiers en fin de semaine et qu’à deux ça ira plus vite.
Quand tu me demandes si j’ai lavé tes jeans qui étaient dans notre chambre, ça m’arrive d’avoir envie de te répondre que tu n’avais qu’à les mettre dans le panier de linge sale et que même notre enfant de cinq ans y pense, lui. Mais quand je te réponds plutôt simplement que non, tu me dis que ce n’est pas grave, que je ne pouvais pas deviner puisqu’elles ne se trouvaient pas où elles auraient dû et tu t’occupes de faire une brassée supplémentaire toi-même.
À toi, mon homme à qui je pourrais me plaindre que je ne suis pas une servante et que tout ne peut pas toujours être parfait dans la maison sous prétexte que je passe mes journées à la maison, j’ai envie de te dire merci.
Merci de penser que ce n’est pas parce que je suis est en congé de maternité que je suis en mode « vacances ».
Merci de comprendre qu’un bébé demande beaucoup et que répondre à ses besoins est ma priorité en étant à la maison.
Merci de me respecter et de toujours trouver les bons mots plutôt que de me faire sentir comme une moins que rien qui passe ses journées à ne rien faire.
Merci de comprendre du mieux que tu peux ma réalité.
Bien des hommes devraient prendre exemple sur toi, mon bel amour.
Juste Wow. Merci pour toutes celles qui n’ont pas eut ce papa. Merci pour toutes celles qui le cherchent encore, surtout quand les grandes et belles filles et demandent: « Pourquoi, toi, maman, tu n’as pas d’amoureux? ». J’ai envie de leur dire: «Parce que je sais que le respect existe ». Ton texte est plein d’amour.