Mon grand,
Ce soir fut une soirée qui n’en finissait pas. Ce genre de soirée où l’heure du coucher n’arrive pas assez vite pour la patience qu’il me reste. C’est dans ces soirées-là, lorsque tu es enfin couché, que je me permets de penser. Je pense à mon rôle de maman, à tes attentes envers moi, à mes attentes envers moi-même, mais aussi à ce que je veux que tu te souviennes de ton enfance quand tu seras un adulte à ton tour.
Je veux que tu te souviennes comment maman et papa ont joué avec toi. À te courir après, à jouer aux voitures à quatre pattes par terre, à te chercher pendant une partie de cache-cache, à te faire la lecture des heures durant parce que tu n’en avais jamais assez.
Je veux que tu te souviennes de nos sorties improvisées. Celles où on embarquait dans la voiture et on allait où bon nous semblait, au gré du vent et pendant lesquelles on avait toujours une tonne de plaisir.
Je veux que tu te souviennes des repas en famille. Des moments passés à discuter de notre journée, à rire et à profiter de cet instant tous ensemble.
Je veux que tu te souviennes des explosions de rires, des taquineries, de la tendresse et des danses nounounes dans le salon.
Je veux que tu te souviennes de nos traditions bien à nous. La traditionnelle journée de ta fête, la journée pyjama de Noël et la chasse aux cocos de Pâques.
Je veux que tu te souviennes que maman et papa s’aimaient et qu’il y a toujours eu une place spéciale pour toi dans nos cœurs et une étincelle dans nos yeux en te regardant grandir.
Je veux que tu te souviennes de l’amour dont tu as toujours été entouré. Parce que peu importe ton âge, tu es et seras toujours toujours le petit garçon à sa maman.
Je veux que tu te souviennes que tu as toujours été écouté, appuyé et soutenu. Dans les petites comme dans les grandes étapes de ta vie. Que jamais on a été déçus de toi. Que peu importe ce que la vie t’a apporté, nous avons toujours été derrière toi.
Je veux que ton enfance soit un souvenir plaisant, une expérience positive, le pilier de ta vie d’adulte. Un pilier fort et inébranlable, qui peut résister à toutes les tempêtes de la vie.
Tu peux sans problème oublier les fois où maman et papa t’ont chicané parce que tu avais poussé la coche un peu trop loin, celles où je t’occupais devant la télévision parce que j’avais des brassées de lavage à plier et tous les soirs où tu t’es couché alors que la maison ressemblait à un chaos d’après ouragan. Parce que la vie d’adulte, ce n’est pas facile mon grand.
Mais ce que je veux que tu n’oublies pas, c’est que maman et papa ont essayé du mieux qu’ils ont pu de t’outiller pour faire face à tout ce que la vie te réserve et pour que tu sois une belle et bonne personne.
Tout cela parce que l’on t’aime à la folie.
Maintenant et toujours.
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