kid with stepfather

Hommage au beau-père de mes enfants

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Ce matin, lorsque j’ai ouvert les yeux, mon lit était vide, j’étais seule. J’entendais les enfants rire un étage plus bas. La routine du matin avait commencé sans moi. L’odeur qui embaumait la maison était tout simplement alléchante. Mais quelqu’un avait fait le choix de me laisser me reposer un peu. Ce quelqu’un, mon amour, c’était toi.

Les lunchs étaient faits, les enfants avaient déjeuné, mon café était prêt. Il ne me restait pas grand-chose à faire en fait. Depuis quelques semaines, pour être honnête, ce scénario se répète de plus en plus souvent. Je suis la dernière à me réveiller et tu as pratiquement tout fait. Et je te regarde jouer avec ces petites humains qui semblent si heureux. Vous êtes tellement beaux ensemble. Vous voir comme ça me remplit d’une joie immense, d’un bonheur indescriptible.

Parce que même si nous formons une merveilleuse équipe toi et moi, je ne peux pas oublier que cette vie, cette famille, ces enfants, tu les as choisis. Tu as accepté sans jamais démontrer la moindre crainte le rôle de beau-père qui venait immanquablement avec celui de conjoint. Tu as sauté à pieds joints sans jamais te retourner dans cette nouvelle aventure qui t’était complètement inconnue. Et je dois avouer que tu sembles très à l’aise dans tout ça.

Tu t’occupes de mes enfants comme si c’était les tiens. Tu te fais réveiller par des cauchemars et des bobos d’enfants. Tu te lèves le matin avec des petites souris qui courent déjà un peu partout.

Tu gères des crises de bacon gênantes en public. Tu règles des chicanes entre sœurs. Tu sèches des grosses larmes sur les petites joues de ces tout petits êtres humains.

Plutôt que de profiter de tes samedis soir pour sortir, tu as choisi de les passer avec nous à écouter le Roi Lion ou la Reine des Neiges. Plutôt que des week-ends en amoureux au spa, tu t’offres des fins de semaines en famille à courir après les enfants. Plutôt que de manger une bonne fondue ou une raclette en tête-à-tête durant deux heures, tu cuisines des spaghettis gratinés pour des petites bêtes affamées qui vont en mettre partout partout partout sans te dire merci.

Tu fais preuve d’un calme impressionnant envers elles. Quand elles refusent de manger ce que tu as passé la journée à cuisiner parce que ben t’sais « C’EST DÉGUEULASSE! ». Quand elles testent ta patience jusqu’aux limites du tolérable. Quand elles crient à faire casser les fenêtres. Quand elles refusent de dormir. Quand elles se chicanent pour un jouet, un film, une couleur d’assiette. Quand elles dessinent sur les murs. Quand elles viennent sauter dans le lit à quatre heures du matin. Tu es bien plus patient et tolérant que moi, je dois l’avouer! Rien ne te fait perdre ton beau sourire.

Tu gères à merveille toutes les sphères qui entourent cette nouvelle vie avec brio. Tu acceptes mon ex et tu l’accueilles avec courtoisie et bonne humeur lorsqu’il doit passer à la maison pour nos enfants. Tu as décidé que nous serions une équipe, les trois ensemble, plutôt que de passer notre temps à nous quereller, parce que pour reprendre tes mots, il sera toujours le père des enfants.

Tu fais preuve d’une maturité incroyable qui me laisse moi-même bouche bée.

Tu as tes doutes et tes craintes, je le sais. Parfois, je me demande ce que tu attends pour te sauver en courant. Mais tu restes là, debout à mes côtés, solide comme un roc. Tu m’impressionnes, tu me fascines, mais le plus important, tu me rends heureuse. En fait, tu nous rends heureuses. Parce que cet amour que tu témoignes à ma marmaille, elle te le rend bien.

Merci pour tout ce que tu fais. Merci pour tout ce que tu es. Merci de nous avoir choisis. Merci d’être un beau-père extraordinaire.

Crédit : Sergii Sobolevskyi/Shutterstock.com

Mélanie Monette

Heureuse maman de deux petites merveilles en bas âge, je suis partie en appartement avec mon amoureux à dix-huit ans, je me suis marié à vingt-et-un an et ce qui devait arriver arriva. Je me suis séparé à vingt-six ans. Je m'adapte à mon quotidien de maman monoparentale avec mes deux enfants, j'occupe également un emploi à temps plein dans un bureau et j'essaye de manger santé et de m'entraîner. J'ai bien dit j'essaye, parce que ça ne marche pas trop fort. Je perds parfois le contrôle, je pleure et je ris comme tout le monde, mais le plus important, comme toutes les mamans, je fais de mon mieux.

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4 Comments

  • Bravo d’avoir mis en évidence et louangé cet homme qui a le rôle de beau-père. Les belles-mères et beaux-pères ont souvent une position un peu ingrate face aux enfants de leur conjoint(e). Ça fait du bien de lire des belles histoires comme la vôtre.

  • Très bel écrit en effet, attention à ne pas prendre la place de la mère ou du père ! Belle journée

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