Chère angoisse,
Je n’irai pas par quatre chemins, je ne te veux pas dans ma vie. Tu es sournoise, hypocrite et tu te permets toujours de débarquer sans même me prévenir.
Chère angoisse,
Je n’ai pas besoin de toi pour aller au parc avec mes enfants, ni pour aller faire mon épicerie et encore moins lorsque je décide d’aller prendre un verre avec mes amies. Ce sont des moments normaux de ma vie dans lesquels tu n’as aucune raison de surgir pour faire battre mon coeur à tout rompre comme si ma vie était en danger, me pressant de me réfugier chez moi, contraignant mes enfants à rentrer à la maison, mon épicerie à être reportée à plus tard et mes amies que j’avais si hâte de voir à laisser tomber. C’est moi qui contrôle, tu n’es pas le maître.
Chère angoisse,
Je n’ai pas besoin que tu sèmes davantage le doute dans ma tête quand j’ai une entrevue, quand je débute une nouvelle aventure ou même lors d’un souper de famille. Je ne peux pas rester toute ma vie chez moi en pyjama par peur de ne pas obtenir ce que je souhaite et me rendre les mains moites et tremblantes ne me mènera nulle part. J’ai confiance en mes moyens et je n’ai pas besoin que tu me tiennes la main.
Chère angoisse,
Je n’ai pas besoin que tu transformes la moindre de mes blessures en quelque chose de mille fois pire, allant jusqu’à provoquer de faux symptômes comme si la mort me pendait au bout du nez. Trop souvent, tu me fais hyperventiler ou tu m’empêches de dormir par crainte de mourir, tu ne m’aides pas à me sentir mieux et je n’ai pas envie de tourner en boucle dans ce cercle vicieux. Ma santé va bien et s’il y a quoi que ce soit, j’ai un excellent médecin.
Chère angoisse, notre relation ne nous mène nulle part et je crois qu’il est temps que nos chemins se séparent.
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