Je suis une maman et j’ai sept vies, mais il m’en manque une.
Je suis une mère, la meilleure pour ses enfants.
Je suis une blonde, la plus attentionnée pour son amoureux.
Je suis une fille, la plus reconnaissante pour ses parents.
Je suis une amie, la plus compréhensive pour ses amies.
Je suis une sœur, la plus généreuse pour sa propre soeur.
Je suis une tante, la plus fière de ses neveux.
Je suis une employée, la plus efficace pour son employeur.
Mais il me manque une vie car je suis aussi une femme, la plus délaissée par moi-même que je ne pourrais l’être.
Je tente de faire des réserves de temps comme Mario Bros ramasse ses cennes en espérant gagner une vie de plus. C’est ce que la plupart des gens font toute leur vie sans jamais réussir et c’est peut-être mon châtiment à moi aussi; essayer éternellement d’ajouter des heures à mes journées pour prendre soin de moi. Tenter en vain d’arrêter le temps, cet ennemi qui décide à ma place et qui contrôle absolument tout. Et finir par regarder le temps filer et les heures s’entasser pour céder leur place aux suivantes en semant des précieuses minutes ici et là et en les distribuant à qui mieux mieux sauf à moi.
Je ne me plains pas. C’est comme ça, ce sont mes choix; je ne tolérerais pas de chasser des personnes importantes dans ma vie ni les moments que je partage avec elles pour être davantage seule avec moi. Je m’aime assez pour savoir que je suis heureuse comme ça, même si c’est parfois difficile.
Alors, je continue de diviser mon temps parmi mes sept vies en croisant les doigts pour trouver un champignon vert en passant l’aspirateur sous mon lit ou en rangeant le linge des enfants dans leurs tiroirs.
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