Mon petit coeur,
Ç’a commencé par deux petites lignes roses sur un test de grossesse. Puis, sont venus les premiers sourires, les premiers cris, les millions de rires. Puis un pas, puis deux, puis dix. Et maintenant, tu te retrouves devant les portes de la grande école en te proclamant « grand garçon » alors que maman, bien malgré elle, continue de te voir comme son bébé.
Mon petit coeur, nous parcourons les derniers milles pendant lesquels je pourrai encore t’appeler « mon bébé » sans que tu me dises d’arrêter. Je sais que c’est le cycle de la vie, mais te voir grandir et devenir ce merveilleux être humain me chavire. Tu entres maintenant dans un nouveau monde et même si ça me fait peur, je tiens à ce que tu saches que je suis fière de toi.
Mon petit coeur, tu m’as souvent répété: « Je suis capable » et maintenant que tu t’apprêtes à franchir une nouvelle étape, j’aimerais que tu te le rappelles aussi souvent qu’il le faudra. Tu es capable. Tu es capable de tout dans la vie. De n’importe quoi. Peu importe ce que les autres te diront, la seule chose dont tu ne dois jamais douter mon bébé, c’est de toi.
Mon petit coeur, je peine à me faire à l’idée que tu vas quitter la voiture chaque matin en direction de la clôture de l’école, à grands coups d’au revoir, de bisous soufflés et de grandes enjambées vers tes amis. Au début, je serai sûrement triste parce que tu vas partir vite vite, mais ne t’en fais pas pour maman; peu à peu, je te promets de me faire à l’idée que tu es bel et bien un grand garçon.
Mon petit coeur, cette année, tu rencontreras bien des nouveaux visages; tu me reviendras chaque soir avec beaucoup de nouveaux amis avec qui tu auras créé des liens. Mais malgré tout, malgré eux, fais ta place. Pas celle des autres. N’embarque pas dans leurs folies; tu apprendras à faire les tiennes et à apprendre de celles-ci.
Mon petit coeur, suivant la rentrée, tu auras un nouvel adulte à écouter et à respecter : ton enseignant. Mais mon bébé, cette personne-là sera aussi là pour t’aider et bercer cette belle curiosité que tu portes; tu joues à l’école et à faire des leçons depuis aussi loin que je me souvienne, tu t’amuseras assurément beaucoup avec ton professeur.
Mon petit coeur, j’ai confiance en toi. N’arrête surtout pas de rêver. Tu es rempli de joie et de candeur et c’est parfait ainsi; utilise-les pour rendre ton univers encore plus merveilleux et absorbe toutes les connaissances du monde pour continuer à te développer et ainsi faire face à cette vie. À ta vie, que tu construis.
Maman t’a tracé le chemin jusque-là mais maintenant, je te cède la place d’en avant.
Mais ne t’inquiète pas mon petit coeur, je reste derrière toi.
C’est vraiment un beau texte que je me permettrai de lire en classe de maternelle lors de ma rencontre de parents. Je crois que nous aurons tous ensemble des frissons d’émotion.
Tellement beau et vrai!
Vous décrivez exactement ce que j’ai ressenti profondément la première journée de maternelle de mon fils (mon ainé) qui n’avait jamais été en garderie avant même puisque j’avais choisi de rester avec lui et d’être maman à temps plein. Et tous les jours suivants. Mon fils vient tout juste de défendre sa dissertation (PhD en biochimie). Je suis toujours aussi fière de lui mais le moment qui me touche le plus et est gravé en mon coeur plus encore restera toujours sa première journée d’école et les émotions mixtes que j’ai ressenti. Karine
J’ai partagé, on dirais tout ce que je ressens…