Ce billet est inspiré de l’article The Hardest part of parenting isn’t what I expected de Steph Mignon parut sur le blogue Scary Mommy.
Mon fils,
Lorsque tu es né et que tu t’es mis à multiplier les nuits d’insomnie et les siestes trop courtes, j’ai bien cru que j’allais y laisser ma peau. Mais nouvellement dotée d’une force puisée à même l’amour que j’avais pour toi, la fatigue ne s’est pas révélée être le chapitre le plus difficile de ma maternité.
Lorsque, un an suivant ta naissance, j’ai réalisé que mon corps ne serait plus jamais la même et que mon miroir me renverrait à jamais ses formes flasques et zébrées, j’ai pleuré et j’ai bien cru que je n’arriverais plus jamais à voir la beauté à travers lui. Puis, le temps a passé, j’ai appris à me trouver belle à travers tes yeux puis à travers les miens, j’ai compris que la beauté n’avait pas qu’un visage et j’ai réalisé que mon corps post-grossesse ne serait pas le chapitre le plus difficile de ma maternité.
Lorsque l’amour entre ton père et moi s’est mis à battre de l’aile parce que le temps manquait trop souvent pour en prendre soin, j’ai cru que tout mon univers allait s’effondrer, que ç’en était fini de notre amour et que bientôt, tu partagerais ta petite vie entre deux maisons. Mais nous nous sommes retrouvés à grands coups d’amour tard le soir quand tu t’endormais finalement à poings fermés et malgré les épreuves, la survie de notre couple n’a pas été le chapitre le plus difficile de ma maternité.
Lorsque le temps s’est mis à filer à vive allure sans que je puisse le retenir, que tu t’es mis à parler, à marcher et que tu as intégré la garderie, j’ai tenté de le rattraper en vain, craignant de ne pas me souvenir de tous ces instants qui passaient et qui ne reviendraient pas. Mais quand je me suis arrêtée pour te regarder grandir et devenir le petit bonhomme au grand cœur que tu deviens, j’ai compris que la peur de te voir grandir trop vite ne serait pas le chapitre le plus difficile de ma maternité.
Lorsque l’heure du retour au travail a sonné et que j’ai dû concilier famille et travail, j’ai bien cru y laisser ma raison. Mais, peu à peu, notre routine chaotique est devenue plus douce et nous avons appris à composer avec la réalité de notre nouveau quotidien et j’ai compris que la conciliation travail-famille ne serait pas le chapitre le plus difficile de ma maternité.
Bien que toutes les épreuves que nous avons traversées depuis ta naissance aient laissé des souvenirs tantôt plus sombres et tantôt plus clairs, le chapitre le plus difficile de ma maternité n’est concerné par aucun.
La vérité, mon amour, c’est que depuis ta naissance, mon cœur n’a plus jamais connu la paix et il se résout peu à peu à accepter qu’il ne la connaîtra plus jamais. La douceur de tes cheveux, la clarté de ton rire et l’espièglerie dans tes yeux ne quittent plus jamais mes pensées. De la pointe de mes cheveux au bout de mes orteils, toute la maman que je suis pense à toi à chaque heure, à chaque minute, te construisant tantôt le plus bel avenir du monde, craignant tantôt qu’il t’arrive malheur, qu’une maladie te foudroie ou que quelqu’un te blesse.
Et ce chapitre de ma maternité, le plus beau mais aussi le plus prenant et le plus difficile qui soit, n’aura de fin que le jour où je rendrai mon dernier souffle.
Magnifique.
Pour ma part, notre couple n’aura pas survécu avec le père de ma fille, 3 mois après sa naissance jusqu’à ses 8 mois nous aurons essayé de sauver notre amour mais en vain, ma fille aura des parents séparés… Je ne sais pas si c’est une conséquence de la maternité. En tout cas ma fille est et restera mon plus bel et plus grand amour.
Magnifique, j’en ai les larmes aux yeux
C’est tellement vrai! On crois toujours que ça s’en viens…. Bientôt, il seront bien, ils seront grands… et je pourrai retrouver mon insouciance!
Ah Ah Ah!!!! Belle naïveté! Mes trois Boys sont presque tous dans la trentaine, et une partie de moi sera toujours soucieuse de leur bien-être, préoccupée de leur Bonheur! Inquiète quand le chagrin se pointe….. Mais je ne changerais absolument rien! Ces enfants devenus Homme sont ma fierté!
Bonjour,
je voulais juste dire que j adore ce site. j ai eu un 2 eme petit garçon en juin en pleins covid et c’est vrai que ça été très spécial comme naissance surtout que j ai fait un déni de grossesse je l’ai dû que 28 semaines juste super avancé. En sachant que j’étais déjà passé par là une première fois et que je connais mon corps mais tellement submergé par la vie quotidienne, mon premier enfant et c est histoire de qui va pouvoir garder mon enfant avec ce covid que je n’ai rien vu passé.
Pour dire que quand j ai le temps de lire un de vos articles ça me réconfort car on nous à jamais préparé à l’après bébé et tout ce qui arrive.
Et de savoir qu’on est pas seule à ressentir ça toute ses émotions et changements qui se passe intérieurement et physique parce que fait le dire même en 2021 il y a toujours des choses qu on nous dit pas après lecture de vos articles on se sent moins seule. ❤️❤️❤️
bises et merci
Bravo au traducteur(rice) de cet article. Le billet original est très drabe comparativement à la version française.
Mon fils est issu d’une famille divorcée (mère et père)…je me suis culpabilisée pendant plsieurs années. Cependant, comme décrit plus haut, maman demeure toujours inquiète en ce qui à trait au besoins, éducation, emplois éventuel de garçon… Nous voulons tellement que notre progéniture ne souffre pas que nous sommes prêtes à prendre les coups pour eux.
Merci encore pour l’article!
merci pour ces superbes articles ! à la lecture de chacun d’entre eux, j’ai l’impression que vous êtes dans ma tête 🙂