Ce soir mes enfants, j’ai pleuré.
J’ai pleuré en me rendant compte que malgré ma constance, je n’arrive pas toujours à garder le cap. À être patiente et à attendre. Je sais que vous avez besoin de plus de temps que les grands pour faire les choses et parce que je suis pressée, je vous presse à votre tour. Et parce que ça ne va pas assez vite, je vous pousse.
Ce soir mes enfants, j’ai pleuré.
J’ai pleuré en analysant l’image du couple que nous vous renvoyons, votre père et moi. Parce que la vérité, c’est qu’en devenant parents,on s’est un peu perdus comme couple; j’aimerais bien que vous nous voyiez toujours au top, mais c’est pas toujours évident. On n’est pas parfait. Personne ne l’est.
Ce soir mes enfants, j’ai pleuré.
J’ai pleuré en me rendant compte que je vous donne beaucoup de jeux, de jouets et de choses qui m’auraient fait rêver étant petite sans que ce soit nécessaire ni que vous l’appréciez toujours. En le faisant, je ne sais pas si j’essaie de vous rappeler que vous ne manquerez jamais de rien ou de combler ce que je n’ai moi-même pas reçu, mais j’ai parfois peur que mes blessures passées teintent votre enfance.
Ce soir mes enfants, j’ai pleuré.
J’ai pleuré en vous regardant dormir, mais par fierté. Parce que vous êtes beaux, que vous sentez si bons. Parce qu’en vous regardant jouer, plus tôt en après-midi, je vous ai vus attentionnés et je suis fière des valeurs que je vous inculque; vos poupées mangent toujours à leur faim, sont habillées, soignées et reçoivent une multitude de bisous et des «je t’aime» chaque jour.
Ce soir mes enfants, j’ai pleuré.
J’ai pleuré parce que je suis une maman avec ses forces et ses limites.
Mais ce soir, j’ai aussi souri.
Parce que je me sens accomplie et rien ne me rend plus heureuse que d’être votre maman.
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