Je suis une maman et je ne comprends pas pourquoi tu arrives à me comprendre et me soutenir quand je te parle de mes états d’âme concernant toutes les sphères de ma vie, mais que c’est si difficile d’y arriver quand je dis que la maternité me fait rusher.
Quand je dis que mon couple vit des moments difficiles, je ne me fais jamais répondre que je ne mérite pas d’être tombée en amour. On ne me reproche pas non plus que j’avais juste à y penser avant de m’embarquer là-dedans. On me dit de ne pas me décourager, de travailler sur mon couple, d’aller consulter. On m’encourage à communiquer, à me centrer sur le positif. On me suggère de prendre du temps pour nous et on me dit que ça arrive à tout le monde.
Quand je dis que je suis épuisée de ma job, on ne m’accuse jamais de me plaindre pour rien ou de me considérer bien chanceuse d’en avoir une, une job. On ne me dit pas non plus que je ne mérite pas d’avoir mon travail. Au contraire, on me rassure sur mes compétences, on me fait voir ce que je fais de bien. On prend le temps de m’écouter ventiler et on me suggère de prendre un break si jamais la pression est trop forte. On me répète que j’ai le droit d’avoir besoin d’une pause des fois.
Quand je dis que je me trouve moche, que je voudrais bouger plus, prendre plus soin de la femme que je suis, on ne me reproche jamais d’être mal organisée. On ne me juge pas sur ma mauvaise gestion de mon temps, sur mes incapacités à y arriver. On prend plutôt le temps de m’aider, on m’offre du support. On me suggère même de m’accompagner, on m’offre du coaching. On me dit que je suis capable, on m’encourage à croire en moi. On me valorise pour ce que je réussis à faire et on me suggère de célébrer mes victoires plutôt que de me flageller.
Mais quand je dis que c’est difficile être mère, on me répond que j’aurais dû y penser avant comme si trouver que la maternité était difficile par moments sous-entendait forcément que je n’aurais pas dû avoir d’enfant; je trouve ça difficile la course à pied, ça veut donc dire qu’il est préférable que je ne m’y mette jamais ?
Quand je dis que je trouve ça rough être maman, j’ai besoin de ton empathie et de ton soutien plus que jamais; pourrais-tu me donner les mêmes conseils que tu me donnerais si je te parlais de tout le reste plutôt que de me juger ? C’est drette-là que j’aurais besoin que tu me rassures et que tu m’encourages. Que tu me suggères d’aller consulter. De prendre le temps. De ne pas perdre espoir. C’est là que j’ai besoin que tu me rappelles mes bons coups de mère et toutes mes mes victoires. C’est là que j’ai besoin que tu m’écoutes et que tu m’encourages à ventiler, que tu me dises que c’est normal de broyer du noir par moments, que ça fait du bien de parler.
Quand je te dis que je trouve ça dur être mère, je n’ai pas besoin que tu me rabaisses. J’ai juste besoin que tu me rassures. On dit que ça prend tout un village pour élever un enfant, mais tu sais quoi ? Je pense que ça en prend aussi un pour soutenir sa mère.
Texte très touchant et tellement vrai, j’adore être mère, je ne le regretterais jamais mais par moment j’ai envie de sortir, d’aller prendre l’air, c’est très prenant…jour et nuit, aux WC, à la salle de bain…on ne cesse jamais d’être mère, on le sait avant mais ce n’est pas pareil que de le vivre…alors oui parfois les parents ont besoin d’un break et ça ne fait pas d’eux de mauvais parents au contraire, savoir quand on a besoin d’espace pour soi c’est déjà une bonne chose