En réaction au décès d’Émilie Houle.
Émilie,
Ta photo et ta lettre circulent partout sur le web et tes mots ont transpercé mon âme. Mettre un point final à sa vie si jeune et si durement, comment est-ce possible ? Les larmes ont coulé sur mes joues lorsque j’ai réalisé qu’à seulement vingt-trois ans, la vie t’avait déjà fait faux bond plus d’une fois. C’est fragile, la vie, quand on y pense.
Je vois des tonnes de personnes jour après jour traverser des épreuves plus douloureuses les unes que les autres. J’ai moi-même traversé des tempêtes houleuses pendant lesquelles j’ai pensé que mon cœur et ma tête m’abandonneraient, mais je suis encore debout. Je n’ose donc pas imaginer la tristesse qui t’habitait. Cette souffrance atroce qui t’a poussée à croire que la vie n’avait plus rien à offrir. Pourtant, toucher le fond du baril n’est-elle pas l’une des meilleures façons de toucher le sol pour mieux remonter vers la surface ?
En regardant ta photo, je me suis demandé si j’aurais pu reconnaître ta douleur si je t’avais rencontrée ? Si tu étais mon amie, ma collègue ou un membre de ma famille, aurais-je pu t’aider ? J’imagine que tes proches se posent des milliers de questions et se demandent ce qu’ils auraient pu faire ou dire de plus. Cependant, j’ose croire que rien n’aurait été suffisant.
Ça me fend le coeur de constater que tes appels à l’aide n’ont pas été entendus. Encore aujourd’hui, la maladie mentale est mal diagnostiquée. Malgré les psychiatres, les psychologues et les travailleurs sociaux, plusieurs personnes demeurent prises dans la spirale du désespoir et ne voient plus d’issue. Je n’ai aucune expertise dans le domaine, mais j’imagine que la souffrance se dissimule facilement derrière un sourire comme le tien et que même les spécialistes les plus perspicaces ne la voient pas.
J’ai lu des commentaires dévastateurs sous tes propos qui m’ont fait réaliser à quel point la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui n’a pas évolué autant qu’elle le prétend. Les préjugés concernant les maladies mentales sont toujours présents, les maladies mentales sont méconnues et certains méprisent les gens qui en souffrent. C’est triste de voir qu’encore aujourd’hui, certains associent le suicide ou la dépression à de la lâcheté. Lorsqu’un organe comme le cœur fonctionne mal, personne ne refuse le traitement donné. Par contre, des patients ont encore honte d’être médicamentés pour des problèmes mentaux et refusent toutes formes de médication. Le cœur est peut-être le moteur du corps physique, mais c’est notre âme qui nous fait vivre et il est grand temps de le réaliser pour de bon.
J’ai été touchée par tes mots. Même si on ne se connaissait pas, sache que mes pensées sont avec toi. À l’avenir, je penserai à toi lorsque je demanderai à mes proches comment ils vont et je te promets d’être plus attentive aux signes parfois si discrets qui témoignent que ça ne va pas. À l’avenir, j’aurai une meilleure écoute pour mes proches.
Malgré toute la détresse que tu as vécue, sache que ton histoire permettra à certaines personnes de se sortir du brouillard qui hante leurs pensées et que ton cri du cœur, entendu trop tard, résonnera suffisamment fort pour aider quelqu’un d’autre.
Repose en paix ma belle.
Que ton âme soit guérie de toutes ces cicatrices qui t’on amenée à t’enlever la vie.
Mon fils s’est enlevé la vie le 8 mars dernier. Personne l’a vu venir. Il a laissé aucune note ou lettre pour expliquer. Il n’avait aucun signe.
le monde qui se sucider c est qui essaie de fuire car la vie te ratrappe toujours fasse a tes demons. j ai essayer , j ai fait 15 tentative pi j ai pas voulu etre sauver. c est plate la vie , ya rien bon que la douleur pi fatiguee de me battre anyway par moment je me laisse tombee , tel un feuille xe papier , de mes mains usee que plu rien rien ne vas. je n ai jamais voulu etre sauver j espere c bien ancree dans votre tete.